Histoire
Certains voient Noctra comme un virus, une plaie ouverte et purulente. L'ombre d'une douleur qui peut s'abattre sur quiconque, pire qu'une épée de Damoclès. On la redoute, on la crains, pour les rares qui la connaissent. Et pourtant, il fut un temps où je n'étais pas comme ça.
Noctra est née de moi, au creux de mon cœur pour le changer en pierre dure et froide. Et croyez moi, je suis celle qui a le plus peur de ce monstre...******************
Je suis née en Andalousie, dans la ville de Séville. La ville des amours. Ouè, on se traîne cette réputation à la con depuis qu'un type à narré les histoires d'un Don-Juan dans la ville. Don-Juan justement. Ecrit pas Trisco des Molina, la pièce de théâtre parlait d'un mec qui pétait plus haut que son cul en se prenant pour un dieu du sexe, de coucheries "honteuses" et bien trop endiablées pour les rigides de l'époque, et de femmes soumises comme des chienne. Putain : de quoi me faire hurler. Mais bon, malgré la place de merde que l'oeuvre laissait à la femme, et la porté honteuse de ce genre de fiction, elle avait au moins le mérite de chercher à faire avancer la société dans laquelle elle s'inscrivait. Mais bon, tout le monde sait qu'on ne fait pas de révolution avec des poésies pour enfants... Oui d'ailleurs : le premier à avoir raconté cette histoire de merde est bien un espagnol, et non Molière. Désolé les baguettes de grenouilles.
Mais bon... je suppose que je m'égard. Pourtant, comble de l'ironie ou preuve ultime que le destin est une merde, c'était bien un Don-Juan qui avait engrossé ma mère. Un type dont elle connaissait à peine le prénom, qui s'est barré juste après sans même que ma mère puisse le recontacter. Je doute même que le lâche ne connaisse mon existence... L'ombre qui m'a laissé grandir sans père laissa ma mère trimer pour m'élever seule, dans la misère. Connard.
Alors oui, je n'ai pas vraiment grandi comme un ange, parfaite prude et douce. Mais je n'étais pas un démon non plus. Ma mère tenait une boulangerie, alors je l'aidais un peu... Entre mes journées qui débutaient aux aurores pour l'aider à vendre, mes journées d'école et mes soirées que je passais vite à traîner dans la rue avec des amis, je dormais peu. Une vie bien remplie, partagée entre faire la bonne fille et vivre réellement. Parce que bon, qu'on me fasse pas croire que le plus beau des anges demeure angélique une fois traîné dans la boue. C'est des conneries ça. Alors ouè, j'avais pas le cœur à briser celui de ma mère, mais avec ces potes là on reprenaient par la force ce que la vie nous enlevé d'office. L'argent, et avec lui le droit à une vie descente. Certains nous voyaient comme un gang, d'autres comme des brutes. Ce qui était sûr c'était que nos action étaient purement illégales, mais nous on se définissaient juste comme des gens, des vivants. Et puis après tout légalité ne rimait pas avec justice. Alors on se faisait justice nous même.
Pour certains c'était du vol à l'état brute. De la violence et la loi du plus fort manifestée dans son plus simple appareil. Et ils avaient raison. La loi du plus fort avait l'excellent avantage de contre-balancer celle du plus friqué. Et puis tous ces bourges pétés de thunes étaient bien trop occupés en mondanités pour se muscler. Les pauvres n'avaient que ça. Puis faut pas croire, ce n'étaient pas de la boxe ou autre qui avait développé ce corps un peu bagarreur que je possédais. C'était juste à force de zoner que je m'étais endurcie. Puis ouè, au début j'avais bien fait quelques trucs dont j'étais pas très fière. Voler de l'argent n'est que rendre justice. Mais le voler à des gens aussi pauvre que toi, ça c'est juste con. Au début on faisait pas attention. Mais rapidement je me suis sentit mal à racketter des gamines autant dans la misère que je ne l'avais été. Parfois ça à gueulé dans le groupe dont je faisais partie. Mais l'air de rien, on essayais de tenir un semblant d'éthique, chose mis en place petit à petit par mon initiative d'ailleurs. On étaient pas comme ces vautours de richards qui en voulaient toujours plus. On voulaient juste maintenir l'équilibre, pas créer le déséquilibre inverse...
Et oui, ça marchait plutôt bien. Un concept simple, une idée simple. Vêtus de noirs de la tête au pieds, on volaient aux riches. Au début c'était juste pour nous. On débutait, et on débutait tôt en plus. J'avais à peine 12 ans, mais on pensaient à faire ça avec des potes depuis nos 8 ans. On avait enfin passé le pas. Et... c'était pas si difficile que ça. Je dis pas qu'on a eut aucun raté. Mais cela nous apprenait le métier. Chacun a eut à essuyer ses raclés, mais on s'est relevé. C'est de cette époque d'ailleurs que je tiens une petite cicatrice injecté de sang sous l’œil droit, tellement petite qu'elle ressemble à un grain de beauté. Très vite elle devint comme une signature de ne jamais abandonner : j'en étais fière et je la portais comme un trophée. Avec le temps on s'était entraîné même entre nous. Je dis pas qu'on était devenus des monstres, mais on se débrouillait. On avait 15 ans, 16 voir même 17 pour les plus vieux, et chacun avait son petit style à lui. Rien d'académique, rien qui ne ressemblait à des méthodes connues comme le judo ou autre. Mais cela faisait son effet. Pour ma part j'étais la plus mobile du groupe quand je me battais. Le mouvement c'était le pouvoir. Celui qui permettait de tout faire tourner en sa faveur : le contrôler c'était contrôler tout.
Je prenais moi même mes 17 ans qu'on commençais à voler pour les autres. Quand finalement on ne savait plus quoi faire de l'argent, on le déposait dans des boites au lettres, parfois même dans la rue au hasard. Et après c'était au plus chanceux. La chance c'était déjà un facteur bien plus juste que l'héritage et autres joyeusetés de bourge. On ne s'était pas vraiment trouvé de nom. Et on ne pensait même pas être des "stars" du coin. Mais finalement les habitants -les plus pauvres- nous nommèrent les Ombres. Un pote, celui qu'on reconnaissait plus comme notre chef, nous avoua préférer un autre nom : les Ghosts. Il avait vu un groupe d'agent secret appelés comme ça dans un film américain, et il voulait qu'on en face de même. Mais trop tard, le nom des Ombres avait déjà fait son chemin de bouche à oreilles, alors autant le laisser avancer d'avantage.
Et avec la notoriété vint quelque chose qui attira plus notre attention qu'un simple nom de vitrine : la police se mobilisa pour nous arrêter...
Pour le coup, l'Espagne était un petit bout de "presque" paradis. A ce qui paraissait, le reste du monde profitait bien plus d'une police... pour le moins partiale. J'ai plus tard apprit que cette chère Advanced Genetic Corporation tenait la police de la majorité des pays -mais pas de l'Espagne. Ceci expliquait cela...
Mais pour l'heure, la police espagnole, dirigées par un connard ou un autre, était bien décidée à faire taire la vague de criminalité de Séville. Et pour ça ils devinrent de véritables monstres... Au début, rien de grave. Il se contentaient de contrôles d'identité à outrance. Outre la notion de cassage de couille intense que leur acharnement impliquait, c'était juste oubliable. Après tout, mes potes et moi étions de simples citoyens de la ville, des citoyens normaux comme tant d'autres. Aussi les quelques premiers moins furent laborieux, mais en aucun cas angoissant ou dangereux. A vrai dire, je m'en moquais. Je prenais même bien soin d'être en bons terme avec chacun des agents de sécurité que je croisais, enfin jusqu'à ce que j'ai à leur ouvrir le crâne. Ouè, ces débuts de répressions douces signèrent pour moi mes premiers meurtres. Une résultante logique en sommes. Même avant mon premier assassinat je m'étais préparé à cette éventualité : s'ils étaient violents pourquoi ne pas l'être à notre tour ? C'est à cet époque aussi que l'ont s'est armé. Normal, encore une fois. Si pour certains le dégoût, l'étique et la peur commençaient à les faire déchanter, ce n'était pas mon cas. On a bien perdu quelques potes pendant cette période, mais tant pis. Il n'y avaient que les vrais qui demeuraient inchangés dans leur position.
Quelques mois de plus et la police devint plus virulente, plus extrême et brutale. Il fallait dire que le meurtre de certains des leurs les avaient rendus plus revêches. Et alors ? Moi même, je m'en moquais. Nous étions dans notre bon droit : vivre décemment n'était pas un luxe. Alors je refusais de poser les armes. Il allaient bien finir par comprendre que des gens finiraient par refuser cette misère... Leurs mesures durcissant, elle commencèrent à s'éloigner lentement du cadre de la loi, brisant coup sur coup l'intimité des citoyens, leurs droits élémentaires, et autres. C'était brutal, et la population en subit le courroux... Merde... Irrités, nous cherchions un moyen de contourner tout cela pour continuer. Et bien vite les quelques amis initiés à l'informatiques aidèrent à contourner leur mesures de surveillance globale. Ils la jouait comme ça... d'accord. Leur guerre d'information commença à faire des dégâts -et discrets- mais les plus solides tirent le coup. Durant cette petite année, mes armes changèrent même un peu. Je passais de la violence et de la brutalité pure à la connaissance et au savoir. On m'avait initié à l'informatique, cette compétence qui nous devint vite essentielle, et j'appris vite à créer quelques boucles sur des caméras de surveillance, à cours-circuiter quelques micros, et surtout à repérer leur réseaux de caméras ou micros. A côté, disons que quelques échecs, frustration n'aidant pas, me forcèrent à trouver mieux que la violence comme outils au combat. Ils voulaient se la jouer guerre de l'information ? D'accord. J'avais mon arme. A peine étais-je majeur que je savais jouer de mes charmes. Me faire bien voir. Tout cela n'était qu'un jeu en un sens. Puis... ces "hommes" étaient bien trop simple à comprendre, à maîtriser, à resserrer dans ses griffes. C'est à cette période que je me suis décidée d'une chose : ne jamais chercher à voir mon père. Ce devait juste être un homme de plus affamé comme un chien. Rien de bien important... Mais je prenais mes 18 ans et demi dans à peine quelques jours, que j'étais déjà la "petite amie" d'un gradé de la police. Je montais, lentement, quand finalement les forces de l'ordre locales firent appel à une entreprise extérieur pour les aider. Une entreprise réputée pour son intransigeance en matière de sécurité. Advanced Genetic Corporation...
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Vous parliez d'emmerde ? Ba vous êtes bien loin du compte. Avec eux, l'affaire passait à l'étape supérieur. Si la police de la ville était déjà tombée dans des travers bien peu légaux, ces bêtes ci appliquèrent tout cela avec bien plus de savoir faire. Etre un connard c'est tout un art après tout... Et eux le maîtrisait parfaitement. Rapidement, les premiers des notre tombèrent. Enfin, il furent juste "incarcérés". Mais jamais aucun jugement ne fut prononcé pour eux, et jamais on le les revit... On a bien pensé à les rechercher, quitte à quitter le pays pour cela. Mais personne ne pouvait partir... quitter la ville était devenu mission impossible... Putain ils les avaient abattu ? Ou un merde du genre ?
Rapidement, et malgré notre résistance, tout le monde fut bloqué, pied et poings liés dans une ignorance angoissante. Nous devions vivre normalement, sans nos escapades nocturnes... Nous étions totalement isolés les uns des autres : impossible de se retrouver, ne serait-ce que pour parler. Les rares potes que je pouvais encore voir de loin, et encore, disparaissaient un à un, sans même que je comprenne pourquoi. J'avais peur, j'étais piégée... merde... Tout n'étais qu'une question de temps, et je le savais. Parfois, je songeais même à m'échapper de cet impasse par le suicide... Mais bon fallait croire que je n'étais qu'une belle parleuse sans les couilles pour agir : j'ai pas pus.
Pas pus jusqu'à ce soir là du moins. J'avais fêté mes 19 ans il y a quelques jours. La fête avait été plutôt joyeuse : ma famille était même folle de joie que la police prenne enfin la ville en charge. Ils avaient peu, mais m'avaient préparé une fête de reine. Tout s'était bien passé, mais au fond je n'en avais ressentit aucun plaisir. J'étais morte à l'intérieur, sans mon vêtement noir et mes sorties. J'avais jeté le premier il y avait un moment de cela, et mon espoir depuis peu. Ma famille était heureuse, mais au fond je savais que c'était après moi qu'ils pestaient. Pas leur fille, pas vraiment. Il bavaient sur ces "racailles", les "petits cons". J'avais envie de leur dire qui j'étais. Mais au fond j'avais même peur qu'ils me livre aux autorités... Ils, étaient heureux là où je feignais la joie. Mais ils ne pouvaient pas imaginer à quel point j'étais triste, loin de la vie que je voulais. On étaient du bétail et ces cons étaient heureux de l'être... Merde et j'aimais ces gens putain.
Peut être que je me réfugiais dans cet amour, comme un lot de consolation pour me dire que ma vie "légal" était en définitive la meilleure. Comme pour faire un trait définitif sur l'illégalité... Je me posais la question parfois, souvent.
Ce soir là, je "dormais". Je me couchais tôt depuis les événements, mais je ne dormais pas vraiment. Je pensais. Et en disant que j'allais au lis j'étais sûre qu'on ne viendrait pas me déranger. J'étais seule, perdue dans ma tête avec mes idées noires. Je broyais de l'ombre et songeais totalement à mal. Je laissais les bonnes intentions au vaches à laits et aux cons, même à ceux qui étaient les deux à la fois. Et en même temps, qu'est ce que je les enviais : leur vie devait être simple...
Ce fut sur ce songe que j'entendis la porte d'entrer s'ouvrir violemment. Me retournant en sursaut, je posais un regard sur le réveil de ma table de nuit : 4h45. Tout le monde devait dormir... Avant même de me demander ce qu'il se passait, une affirmation me vint en tête : ils venaient pour moi ! Et oui... être traqué et acculé au sein même de sa ville, comme un chien ou un rat, ça rend parano... Pour moi c'était évident : j'étais finie. En une seconde, un mélange de peur, de colère, de haine et de rancœur se mêla dans ma bouche qui cracha un cri indescriptible tandis que je les entendais monter à l'étage. Je me levais d'un bond pour les accueillir. Ils voulaient me voir ramper ? Supplier ? Implorer leur clémence ? Ils n'auraient pas ce loisir. C'était foutu de toute façon. Ils étaient là, alors ma famille savait à présent. J'étais défaitiste... sans vraiment l'être. Si j'avais perdue -ce que j'admettais- je voulais chuter avec panache. Et pas comme une merde... Ainsi, la porte finit par s'ouvrir après quelques secondes à peine. Des flics, une unité d'intervention. Elle était armé, lourdement armée même, et protégée mieux que des voitures d'exposition high tech bordel... Ces types jouaient une chasse au sorcière sacrément bien organisée. Malchance pour moi : je ne faisais pas partie des personnages qui se sortaient indemne de la tragédie...
"A terre, les mains sur la tête ! Tout de suite : Elena Zamora, vous êtes arrêtée pour homicide, vols prémédités, usage ainsi que revente de stupéfiants, et diverses infractions aggravés.
-C'est quoi votre jeu ?
-A terre !"Le ton montait. Et moi j'explosais. Merde ! Je détestais perdre. Et là, je devais plier le genou. Non ! Je voulais comprendre, au moins, ou j'avais foiré. La tension montait tant dans la pièce qu'en moi, et la seconde ne pliait pas sous la première. On me braquait avec de jolies armes ? Et alors ? J'étais déjà morte. J'avais peur... ouè... De mourir : ça empêche pas. Mais la colère était plus grande. Je... je ne devais pas ramper...
"Tu vas faire quoi hein ? Putain de vendu de merde ! Me flinguer ? M'abattre sans preuve ? Sans autre crime que de vivre sous ta putain de tyrannie de merde !"Sur ces mots je saisis le canon d'une arme pour le coller sur mon front. Je foudroyais du regard son propriétaire tandis que ses copains m'avaient suivit du regard comme du fusil.
"Elena ! Messieurs... ce doit être une erreur... je ... ma fille..."Maman... Apparaissant au pas de la porte, son regard endormi avait laissé place à des yeux écarquillés de terreur. Sa fille, au bout d'un fusil d'assaut... Face à son cri, mon regard à moi se posait sur elle. Un regard bien trop empli de regrets à mon goûts... Plus de place pour cela : c'était trop tard...
"Madame, votre fille à été identifiée comme actrice de la vague de criminalité récente. Nous sommes dans l'obligation de procéder à son arrestation.
-Vas chier !
-Ta été vendue connasse alors tu fermes ta gueule et tu te couches !"Vendue ? VENDUE ? C'était ça leur jeu ?! Je convulsais de colère. C'était... injuste. Toujours étant qu'une vague de violence me prit. La vague me fit forcer sur le canon que je tenais à pleine main. Le propriétaire lutta, et finit par agir. D'un coup, la douleur me prit dans la tête, le coup, je ne savais plus très bien. La chaleur de mon sang se répandit sur mon corps tandis que mon ouïe se nappa d’acouphènes. Pour autant je pus entendre ma mère hurler de terreur avant de tomber. Raide morte, ou presque.
Putain il avait tiré le con...
******************
Je flottais, je sombrais, je me noyais. Un peu des trois et à peu prêt dans cet ordre, si je ne faisais pas les trois à la fois. Je sentais la douleur autant que la lourdeur de ma tête. Ma tête... Je n'en sentais même plus le sol, ne pouvant le dissocier du ciel et des horizons. Je planais loin, très loin. C'était comme être défoncé h24 pendant un long moment. Ouè, un putain de gros bad trip.
Pendant un temps que je ne saurais donner, j'ai nagé entre semi conscience et sommeil profond. Je pouvais à peine bouger tant mes muscles étaient engourdis. Par moment, les rares moments où j'arrivais un peu à regrouper mes esprits, j'en étais à me demander si j'étais encore en vie. Je voulais comprendre où j'étais, qui j'étais. L'éternité ne pouvait pas me réserver cet état à jamais...
"Elle... elle ! Vous plaisantez au moins !
-Monsieur... elle a résisté... elle... nous n'avons pas eut le choix.
-Je me moque de vos choix ! Vous pouviez toucher à tous, les petites traînés de Sevilles jusqu'aux escortes les plus friquées : JE M'EN FOUTAIS ! Mais pas elle bande de d'incapables !
-Monsieur, sauf votre respect, doit-on comprendre que vous tenez à cette bâtarde ?
-Non !"Un bruit, une baffe. C'était tout prêt de moi. Bâtarde... qu... quoi ?
"Je porte juste un intérêt tout particulier pour elle... Et puis la laisser crever comme ça, c'est gâché. Donnez la plutôt à Salomon : je crois qu'il cherchait des cobayes pour un tout nouveau type d'implant.
-Entendu Monsieur Billaud-Varenne."Des noms, quantités de noms à en perdre la raisons et mes questions. J'entendais ça, s'en en voir les émetteurs. Ils étaient tous proches de moi. Un baisé déposé sur ma joue, mais rien qui en suivit... Papa ? Lui. Ces noms. Trop. Trop. c'était trop. Penser me devenait aussi douloureux que de bouger. Alors j'ai arrêté.
J'ai été déplacé, endormis et sédatée d'un continent à une ville non nommée. Je ne la connaissais pas, vraiment pas. J’étais si loin de chez moi, et à la fois, avais-je encore un chez moi ? El... Za... Qui déjà ? Je me perdais dans une pensée qui ne cachait même plus mon prénom. Je ne parvenais même plus à me nommer... Et rapidement j'en perdit le visage qui me venait en tête quand je me disais "maman". Plus je réfléchissais, plus ces pensées s'effaçaient sous le poids. Elle me glissaient entre les doigts jusqu'à sombrer dans une fournaise. Ma tête, elle me faisait si mal que je n'en comprenais plus rien. Rien... rien. Je n'étais rien, un puits de vide qu'
ils remplissaient de douleur. Un néant ou
elle naquit.
******************
Elle ouvrit les yeux sur une chambre d’hôpital. Elle était seule, et seul le bruit incessant de l'électro encéphalogramme brisait le silence qui l’accompagnait. Elle aimait le silence : aucun parasite ne venait la gêner. Une pensée la traversa : sortir. Elle ne savait ni où elle était, ni ce qu'on lui voulait. Mais elle savait qu'elle devait sortir. S'en était instinctif. C'était un animal pour qui la lumière était un démon.
Elle savait ce qu'elle était. C'était comme inné. Aussi se tortilla-t-elle pour décrocher une petite balise au niveau de sa taille. Ses poignets étaient menottés au lits. Alors ce fut compliqué, mais elle y parvint. Elle n'avait qu'une pensée : jeter cette chose. Et elle la jeta en l'air, juste au dessus d'elle. Un instant suffit à la faire planer au dessus de son lit. Libre. Elle se réceptionna comme un caméléon sur le drap avant de bondir au sol. Une caméra, à 3 heures. Elle l'observait.
-Vas chier.Un rire amusé, presque sadique lui échappa tandis qu'elle saisit un lourd moniteur pour le jeter avec peine sur la caméra. Voici : elle se moquait de la force manquante. Celle qu'elle avait suffisait. Un nouveau voile grouillant la nappa tandis que la lumière se détourna d'elle. Elle était comme un songe, un fantôme. Tout autour, cela commençait à s'activer. Tandis qu'elle pensait qu'à une chose : se barrer. A présent, seuls les caméras à vision thermiques, ou les gens un peu trop proches, pouvaient la démasquer. Alors elle gardait ses distances. On la cherchait, mais on ne la trouvait pas. Elle était douée au cache cache, et très patiente. Alors elle patientait. Lors de cette traque, elle eut à tuer, un peu. Et elle le fit. Elle en récupéra d'abord un petit scalpel en guise d'arme pour finalement s'armer sur le scientifique volé. Il avait une petite mitraillette d’appoint. Parfait.
Elle sema le chaos dans les locos d'AGC pendant une longue nuit de quarantaine. Nuit d'où elle sortit indemne, à peine essoufflée. Elle s'était échappée. Et elle marchait à présent dans une petite ruelle bondée. Mitraillette cachée et capuche remontée, elle faisait simplement profil bas. Abats ces enfoirés. Elle ne pouvaient ne pas penser à cette idée.
Elle prenait ses 19 ans, sans même le savoir. Et elle errait dans les rues de Nishiko comme un chien affamé. Elle ne se souvenait de rien. Rien ! Qui l'avait abandonné ? Elle enrageait. Son passé était nappé par une couche de brouillard sans fin. Elle pouvait voler, et même voir au travers des choses les plus cachées -talent qu'elle avait vite expérimenté et mis à profit. Mais pourquoi ? Oui pourquoi elle ne pouvait pas voir celui là ? Son propre secret...
Elle divaguait pour finalement retourner devant ce bâtiment qu’elle avait fuit quelques semaines plus tôt. Advanced Genetic Corporation. Le soleil au zénith faisait briller ces lettres avec intensité. C'était eux : tout était de leur faute. Et elle détestait se baigner dans les rayons d'une lumière trop aveuglante. Elle devait agir. Sans comprendre pourquoi elle savait qu'elle le devait. La vengeance était, somme toute, tout ce qui lui rester. Survivre ne lui suffisait pas. Il fallait croire qu'elle était un peu humaine derrière tout ça. Mais pas tout de suite. Elle devait agir pendant la nuit. Nocte. Noctra.
Noctra était née. Véritable fantôme, elle passa 9 ans à rechercher, découvrir, fouiller. Elle voulait tout savoir, elle qui ne connaissait même pas son passé. L'étique, les remords, elle s'en moquait. Elle faisait ce qui devait être fait. Elle fouillait, agissait, recrutait même. Et en presque dix ans elle se construit un empire : Les Ghosts. Des gens, tous cachés, qui firent de l'information un véritable marché. Tout pouvait être sut, et chaque connaissance avait un prix. L'argent, mais pas que. Finalement, les Ghosts s'étendirent lentement mes surement en véritable réseau. Noctra en était comme la reine araignée. Agissant la nuit, elle œuvrait avec ses ouvriers. C'était sa vie : le savoir, l'information. c'était obsessionnel aussi...
Un organisation fantôme, sans réel but apparent, mais voulant secrètement la fin d'AGC par pure vengeance violente. C'était ça ma prison ?
Aidez moi...
- explication hrp de certaines choses:
Plop mon petit Kyle <3.
En espérant que la fiche t'ait plus. Je me permets juste de revenir sur quelques trucs. Que certains choses sont un peu flou, surtout sur la fin. Déjà, voici le certain
Salomon et le
Monsieur Billaud-Varenne mentionnés dans la fiche. Oui, Noctra est la bâtarde cachée d'un chef d'AGC, organisation qu'elle veut détruire %D. Pour le coté police indépendante, regarde dans le contexte, il y est noté certains pays (rares) qui ont une police non AGC. Et du coup, dans l'idée, ces mecs ont juste procédés à une vague de torture en mode chasse aux sorcières (d'où le fait qu'Elena ait été vendue). Elena a juste échappé à la torture grâce à son père (et au fait qu'elle était à moitié morte XD) pour finir cobaye de Salomon. Sauf que, pas de bol, implants de fufu plus cauquema (ce qu'ils ne pouvaient pas savoir, vu qu'Elena a consommé du sang d'ogre dans sa jeunesse sans le savoir), ça a donné un truc super dur à attrapé qui a fuit.
Voilà, c'était juste pour éclairer ce passage de la narration pas super clair dans l'histoire (volontairement flou puisque flou pour le perso).
Derrière l'écranSurnom: Nanae, Anae, Klem, Louange aussi peut être x) y en a un paquet x).
Age: 21 ans.
comment as-tu trouver le forum ?: en le faisant avec mes petits papates !
présence sur le forum ?: le plus souvent possible.
Que pense tu du forum ?: Parfait %D
Dc ?: oui, de Louange Strauss et Requiem.
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