Histoire
Je vais vous raconter une histoire, pas n’importe laquelle. Il s’agit de la mienne.
Je suis né dans les plaines verdoyantes d’Irlande, un pays où il faisait bon vivre. Ma famille n’est pas une famille pauvre, loin de là. Je suis né dans une famille de l’aristocratie mais contrairement aux idées reçues, je n’ai pas été élevé par une nourrice. Ma mère était une femme d’une grande douceur, d’une grande beauté, d’une grande bonté et mon père l’aimait plus que tout ou presque jusqu’à mon arrivée. C’était le couple parfait, un vrai conte de fée. Leur amour n’avait aucune limite et leur gentillesse n’avait d’égal que leur générosité pour le peuple sur lequel ils régnaient.
Je fus un enfant béni, baigné par leur amour. J’ai toujours été comme eux. Un enfant sage, tranquille qui se soucie du bien être des autres. Je ne supportais pas qu’une personne soit malheureuse, j’essayais toujours de l’aider comme je le pouvais. Je ne faisais jamais de bêtises, mes parents m’aimaient trop pour que je risque de les blesser en me faisant mal.
Vous voyez ? Je vivais une vie de rêve.
Lorsque j’avais environ 13 ans, mon oncle Angus nous a rendu visite avec sa famille. Sa femme était une charmante dame et leurs deux garçons, bien que plus jeunes que moi, étaient d’une très agréable compagnie.
Nous étions dans le salon a fabriquer des cerfs volant, aidés par des servantes, lorsque nos parents nous ont conseillé de sortir dans le jardin pour essayer nos créations pendant qu’ils parleraient de choses d’adultes. Bien sûr, nous avons tous obéit, les deux garçonnets étaient très enthousiastes à l’idée de tester leurs cerfs volant, c’est donc avec un sourire attendrit que je les ai suivit dehors. Cela faisait presque une heure que nous essayions de les faire rester en l’air lorsque le cerf volant de Kaël, le plus jeune de mes cousins, se coinça dans les branchages d’un des chênes centenaires que nous avions. Il s’était mis à pleurer, il m’a supplié d’aller le chercher étant le plus grand de nous trois. Je n’ai pas eu le cœur à lui refuser une telle demande. Je suis donc monté dans l’arbre. Je me souviens que l’ascension était difficile, que j’ai glissé à plusieurs reprises en me rattrapant in-extremis aux branches. J’ai fini par atteindre le cerf volant au moment où nos parents nous ont rejoint. J’entends encore le cri d’effroi de ma mère, la sensation de la chute et plus rien.
Je me suis réveillé des semaines plus tard dans un endroit que je ne connaissais pas. Mes parents étaient auprès de moi. Lorsque les pleurs de mes parents se sont taris, ils m’ont expliqué que j’étais tombé et qu’aucun médecin n’avait pu m’aider en Irlande, qu’ils m’avaient transporté jusqu’au Japon où une nouvelle entreprise, l’AG corporation, avait réussi à me sauver en m’implantant une sorte de relais dans le cerveau qui avait été endommagé dans ma chute ainsi que des prothèses dans mes oreilles. Je n’ai pas vraiment compris tout ce qu’ils m’ont expliqué mais je m’en fichais. J’étais en vie et mes parents étaient avec moi, nous allions retourner dans notre château en Irlande et la vie reprendrait son cour après la rééducation de mon corps amaigri par mon coma prolongé. En réalité, des mois avaient séparé ma chute de mon réveil, et je ne pouvais plus bouger tellement j’étais faible. Il a été décidé que nous resterions tous au Japon le temps que les médecins de l’AG corporation avaient prescrit pour mon complet rétablissement.
Au bout de quelques semaines, j’ai eu le droit de sortir de l’hôpital mais en y retournant tous les deux jours pour mes séances. Je me fichais bien des séances tant que je pouvais rester avec mes parents au lieu de rester dans ma chambre, bien que confortable, mais toujours seul le soir.
Toute cette aventure nous a rapidement amenée à mes 17 ans. Les mois que j’avais perdu lors de mon coma m’avait fait perdre presque une année, puis la rééducation m’en avait fait perdre un peu plus de 2 ans. Mes parents faisaient souvent des allers retours au pays où, d’après ce qu’ils le racontaient à leurs retours, on demandait souvent de mes nouvelles. J’avais grand hâte de rentrer ! Retrouver mes animaux, mes plaines aux couleurs changeantes suivant les saisons. Cette ville ne me plaisait pas. Je ne l’avais pas choisi, elle m’avait été imposée mais je n’avais aucune rancœur envers mon cousin qui, d’après ses lettres, s’en voulait toujours autant malgré les nombreuses fois où je lui avais bien exprimé qu’il n’était en rien responsable de ma chute.
Le soir de mes 18 ans, mes parents m’avaient réservé une grande surprise. Un immense dîner et surtout la surprise que je voulais le plus au monde. Dans quelques semaines, nous pourrions tous retourner vivre en Irlande. Les médecins avaient conclu de ma complète guérison et que les processeurs qu’ils m’avaient implanté, étaient en parfait état de fonctionnement. Aucune restriction n’avait été jugée nécessaire. J’étais le plus heureux des hommes ! Je devenais un homme et en plus, je redevenais libre de rentrer à la maison. Cette soirée restera gravée à jamais dans ma mémoire, tout comme mon retour en Irlande mais pas pour les mêmes raisons.
Mon père était parti un jour plutôt que ma mère et moi pour préparer notre retour. Lorsque nous sommes arrivés au château, il n’y avait personne. Plus de servantes, plus de majordomes, plus d’animaux et mon père restait introuvable.
Ma mère et moi l’avons cherché partout dans le château sans résultat, nous avons parcouru toutes les bâtisses puis un bruit, un gémissement attira mon attention. J’en fit part à ma mère et nous suivîmes ce bruit jusqu’au petit jardin près du kiosque. Ce que nous vîmes nous souffla. Mon père était tenu par une créature étrange, une créature de cauchemar. Elle possédait des canines trop grandes et un visage déformé par la rage, la colère. Mon père a pleuré en nous voyant, il nous a hurlé de partir, de nous enfuir mais d’autres créatures identiques à celle qui retenait mon père nous encerclèrent, nous ne pouvions rien faire d’autre que de rester là sans comprendre ce qu’il se passait puis enfin, la créature se mit à parler, en tenant toujours mon père.
- Hael…. Tu sais, lorsque mon maître t’as vu la première fois, il t’a désiré mais tu étais bien trop protégé. Il a attendu patiemment que ta garde se relâche, il était si heureux lorsqu’il a entendu dire que tu repartais librement chez toi, loin des chiens de garde de l’AGC que tu sais ce qu’il a fait ? Il nous a envoyé te chercher pour te ramener à lui. * mon père s’agita entre ses mains, d’un simple geste il lui brisa les bras, le son des os se brisant, le cri de douleur de mon père, je pleurais et ma mère aussi. Elle me serrait contre elle, j’entendais son cœur battre si vite * si tu viens avec nous sans faire d’histoire Hael, nous laisserons tes parents en vie mais si tu résistes ils mourront. Quel est ton choix ?
En avais-je un ? Bien sûr que non ! La créature lâcha mon père qui tomba au sol. Ma mère se précipita vers lui tandis que les autres créatures disparurent aussi vite qu’elles n’étaient apparues. J’avais donné ma parole au diable pour que mes parents survivent. J’embrassais pour la dernière fois mes parents en leur demandant pardon pour avoir causé tout ça. Ma mère en larmes, essaya de me dissuader de partir, mon père finit par s’évanouir de douleur. Je les regardais longuement une dernière fois, pour graver chaque détail dans ma mémoire et je suivis le meneur, comme promis, sans faire d’histoire. Nous sommes revenus au Japon, dans cette ville que je détestais et que je déteste toujours autant. Les premiers temps furent très durs, trop pour qu’ils puissent être racontés. Enfin, j’étais devenu le jouet de ce qu’on appelle un true blood. Parfois, ils me donnait des photos et des lettres de mes parents pour me prouver qu’il disait vrai lorsqu’il me menaçait de les tuer et que je doutais de leur survies après notre départ d’Irlande. Chaque lettre était comme une nouvelle déchirure, je les savais surveillé, ils me savaient prisonnier mais ne pouvaient rien faire. Puis un jour, après une énième menace où je me retrouvais à nouveau aux cachots, enfin, il s’agissait d’une cave où le maître s’amusait à me faire payer une faute imaginaire, j’entendis mes geôliers ricaner et dire que mes parents se retourneraient dans leurs tombes en voyant ma crédulité. J’écoutais plus attentivement et découvris que mes parents étaient morts depuis plus d’une saison déjà, parce qu’ils avaient essayé de me retrouver. Je ne supportais pas cette nouvelle et au lieu de rester, comme à chaque fois, sage dans un coin de la pièce je courus jusqu’à la pater où se trouvait les fouets et triques dont le maître se servait. Je brisais le manche en une longue pointe pleine d’échardes, je devais agir vite, je ne voulais pas que le maître me trouve avant d’en avoir terminé alors sans faire de bruit, je me le plantais dans chacun de mes poignets pour être sûr de rejoindre mes parents.
Mon vœux ne fut pas exaucé, mon maître me trouva avant que je ne puisse mourir, il me mordit et m’injecta le venin pour faire de moi un true blood comme lui mais en restant son jouet. Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient, combien de temps a duré le processus ni même ce qui a bien pu se passer jusqu’à ce que je recouvre ma tête avec un esprit clair, mais j’ai dû faire des choses qui ont dues plaire à mon maître car il ne m’a pas puni pour mon geste dans la cave. J’ai demandé la vérité et il m’a avoué avoir bien tué mes parents, il m’a enchaîné pour que je ne m’enfuis pas et ne me laissait sans chaînes que lorsque j’étais avec lui.
Un jour, je parviendrais à m’enfuir, à retrouver ma liberté, en attendant, je patiente, je subis, j’observe jusqu’au jour où je serai en mesure de m’échapper et ce jour là arrivera, j’en suis sûr.
Derrière l'écranSurnom: toujours le même ^^
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