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Le loup traque sa proie : un fantôme bien volatile [feat Marten]

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Invité
Invité
Jeu 4 Jan - 18:53
Une journée comme une autre. Elle avait passé la journée à zoner, laisser traîner ses oreilles. Elle avait apprit des choses et d’autres, des commérages tous bien enregistrés dans sa tête. Aucune note : on pouvait les retrouver. Alors Noctra s’était entraîné à tout retenir par la simple force de sa mémoire. Et elle y parvenait plutôt bien.
Aujourd’hui, elle n’avait rien fait de bien palpitant. Elle avait rendu quelques visites à des adeptes. Pas trop compliqué : ces gens lui étaient dévoués corps et âme. Enfin non : ils trouvaient un avantage certain à collaborer avec elle, tout simplement. Elle venait juste aux nouvelles, voir comment les affaires avançaient, et elles avançaient bien. Elle s’était aussi adonné à un peu d’espionnage, juste histoire de mettre à jour ses dossiers sur les habitants de la rue commerçante. Les engueulades, les accidents, les coucheries et les qu’en dira-t-on. Il fallait bien garder une longueur d’avance sur tout le monde.

Et la nuit avançant, elle resta dans le coin. Elle avait beaucoup de petite planques, et ce quartier n’y faisait pas exception. Marchand, invisible, au plein cœur de la rue, Noctra esquivait les passants les uns après les autres. Inutile de tenir la distance de sécurité, indispensable pour être totalement inaperçue. De simple citoyens passant dans une rue faisaient bien peu attention à une silhouette éthérée passant dans le coin de leur vision. Ils pensaient tout simplement halluciner. Mais il fallait tout de même les esquiver, afin d’éviter de rentrer dans quelqu’un. Ainsi, Noctra dansait nonchalamment entre les gens avec une habitude certaine. Ce n’était que la routine.
Ensuite, elle s’engouffra dans une petite rue pour monter sur le toit d’un bâtiment par les échafaudages. Et elle s’engouffra dans une petite entrée, couverte par l’ombre du bâtiment voisin et un conduit d’aération. Cela relevait plus du trou que de la véritable porte d’entrée, mais elle était même colmaté par un petite amoncellement de carton qu’elle prit soin de réagencer pour conserver la chaleur à l’intérieur. Mais l’intérieur de quoi ? Celui des combles de l‘endroit. En dessous se trouvait une petite échoppe de grigris et autres conneries. Le vieux qui la tenait était sourd comme un pot. Et les clients étaient aussi rares que les remises de peines à milieu carcéral. Alors aucun risque de se faire repérer à cause du bruit. En plus à cette heure ci il allait bientôt fermer…

Le plafond était plutôt bas, mais on en avait l’habitude. Après tout, elle n’y allait pas pour faire un footing. Ce n’était pas très grand, une dizaine de mètres carré tout au plus. Le plafond ressemblait plus à un amoncellement de poutres maintenant le toit, et dans un coin -éloigné de l’entré- se trouvait un petits paquet de coussins, pouffes et paquets de matelas et de coton. A coté quelques trucs à grignoter et boire, et des fils apparents sortis du mur auquel étaient reliés un écran et un combiné. Un coin pour dormir, se restaurer, avec même l’électricité et la radio !
Assez rapidement, elle y avança à pas de velours, penchée en avant afin de ne pas se cogner. Puis elle s’installa. Je pouvais enfin souffler. Comme chaque soir, je commençais à songer, à douter… Chaque jour ressemblait au précédant. J’étais prisonnière d’un quotidien de bête… Parfois, je me demandais si cela valait vraiment le coup…
Marten Baudier
Messages : 110
Date d'inscription : 17/12/2017
Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Ven 5 Jan - 5:32
J’ai une sale impression. Vous savez, ce genre d’impression qu’une merde sous une godasse laisse. Pas dans le sens ou c’est insignifiant, mais dans le tout que ça apporte. L’impression de ne pas marcher convenablement à cause de la couche rehaussant la rangers, l’odeur insupportable qui vous suit pendant une durée bien trop longue à votre goût, vous poussant à plonger la dite godasse dans une fontaine pour la nettoyer sans attendre. Ce genre de choses. Bah, ça fait quelques temps que j’ai une impression de ce genre. Tout à commencé avec une simple odeur, je genre… Vivace et furtive, même pour moi. Comme si celle-ci apparaissait et disparait à sa guise. Pour un type comme moi, face à un facteur inconnu de ce genre, l’ampoule « attention, danger » s’allume forcément dans ma caboche. J’en viens donc à lever le pied des autres choses pour me montrer plus… attentif. Je ferais un très bon limier, vous savez ? Rien de bien surprenant en soi, avec mes sens, mais je possède aussi une très bonne mémoire sur certaines choses. Je n’oublie pas facilement une odeur, notamment. Et si mon boulot à eu l’occasion de m’apprendre quelque chose de clair, c’est que c’est… Comment dire. Personne n’est parfait. Même le plus insaisissable des fantômes finira par tâcher quelque part, et là, c’est le début de la fin. Je n’aime que très peu me sentir surveillé. C’est agaçant de se savoir observer sans savoir par qui ou par quoi. Vous vous doutez donc que quand j’ai senti cette odeur surgir récemment, je me suis démerdé pour en remonter la source, quitte à lâcher les hanches de la déesse de chair qui accompagnait ma promenade matinale. Ben quoi ? Faut bien que je prenne un peu de bon temps, en dehors des armes à feu, un homme, même moi, à bien d’autres besoins à assouvir.

J’ai donc remonté cette piste, prenant mon temps, tâchant de ne pas être découvert comme étant sur cette trace. En fait, je me suis même permis quelques fantaisies, comme… faire quelques emplettes. Je ne suis pas particulièrement armé, et je dois dire que l’idée de me jeter dans un possible piège aussi nu que simplement protégé par une simple tenue civile, ça me laissait perplexe. J’ai donc acheté le strict minimum. Un flingue de secours pour aller avec celui qui ne me quittait jamais, une nouvelle lame, un couteau de combat, que je dissimule dans mon dos. Mon harnais se trouvant sous un veston, se voit lui aussi rehaussé par la présence d’un gilet pare-balle. Je finis ensuite de remonter la dite piste jusqu’à une sorte de ruelle. L’odeur finit donc par monter vers les toits, à l’aide d’une sorte d’échafaud. Bien entendu, je me fais « petit » -oui, cette blague me fera toujours autant rire- et je grimpe, avant d’en arriver à faire face à une entrée dissimulée. Aucun doute, la planque de mon stalker doit sans doute se trouver ici. J’suis quand même gentil de vous passer les détails sur tous les tours et détours que j’ai du faire avant d’en arriver là, hein ? Allez, avouez le que ça vous ferait chier de lire autant en plus !

Haem, donc, en soi il ne me reste plus qu’à faire ce que je sais faire le mieux, jouer les invités surprises ! Pas vrai ? Je m’atèle donc à la tâche, venant me faufiler dans cet espace un peu trop restreint à mon goût, bien que bon, je fasse avec. C’est pas comme si se battre sur le champ de bataille nous apprenait pas à faire avec des terrains désavantageux. Pas vrai ? En entrant, je prends soin de simplement n’apporter aucune main vers mon équipement. J’aurais simplement au préalable défait l’attache de mon holster, histoire de pouvoir dégainer rapidement si ça sent le roussi. En parlant de roussi, je prends bien soin de concentrer tous mes sens sur ce qui m’entoure, prêt à tirer pour me défendre. Mais je ne me montre pas agressif pour le moment. Après tout, je m’introduis chez quelqu’un là. Mon rôle, c’est de montrer que je ne veux rien faire de mal. Ce qui est vrai, dans le cas présent, je ne demande que des réponses.

-Salut ! C’est Gentil ici.

J’accorde un sourire amical à mon… interlocutrice qui semble relativement surprise de me voir arriver de la sorte

-Je tiens à préciser que je ne viens pas pour causer le foutoir. Mais je dois avouer que je n’aime que très peu l’idée d’être suivi et/ou surveillé sans pouvoir me faire une idée de qui s’intéresse à moi. Une forme de perfectionnisme, je suppose. On peut causer ?


Les dés sont jetés.
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Invité
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Dim 7 Jan - 6:02
Un coup là ! Il me balaya d’un coup pour laisser Noctra se redresser d’un coup. Coupé dans mon élan, je la laissait, elle, avec un regard net et précis. Seulement il pleurait également. Enfin, il ne pleurait pas beaucoup, pas vraiment. Elle avait juste les yeux brillants. Se redressant d’un coup, elle avait saisit quelque chose entre deux matelas. Ainsi, elle avait une main dans le dos, et un regard à la fois étrangement haineux et étrangement triste. Elle était comme un animal sur la défensive, acculé dans son propre nid et attendant la moindre occasion pour défendre son toit. Pour autant, son allure puait aussi l’agression. Merde à la fin ! C’était qui se type ?!

-Salut ! C’est Gentil ici.

Putain mais ce mec se payait sa tête ! Face à cela, Noctra leva un sourcil pour arborer une moue clairement tordue. Elle riait jaune, et c’était peu de le dire. Elle était pas vraiment joueuse : pas quand elle ne cherchait pas le jeu. Là, on était venu la faire chier, chez elle, dans son domaine. Comme si on pouvait y entrer comme un moulin !
Autant dire que la crosse de sa petite arme de point la démangeait. Collée contre son dos, elle commençait à chauffer… Mais… je ne voulais pas lui faire du mal… Pas si je n’y étais pas forcée en tout cas.

-Je tiens à préciser que je ne viens pas pour causer le foutoir. Mais je dois avouer que je n’aime que très peu l’idée d’être suivi et/ou surveillé sans pouvoir me faire une idée de qui s’intéresse à moi. Une forme de perfectionnisme, je suppose. On peut causer ?

Encore heureux qu’il vienne sans intention belliqueuse ! Pour le reste, rien ne la choqua. Oui, il l’avait suivit. Elle ne s’en souvenait pas… Ah si ! Une petite frappe auquel elle n’avait pas vraiment  fait attention. Il fallait dire : il avait la gueule de l’emploi. Et certaines de ses expériences passés l’avait forgé pour ce genre de chose. Enfin, peut être. Elle ne se souvenait plus du détaille, mais ça lui rappelait un truc. Elle n’était pas une encyclopédie non plus !
Putain, si ce type se croyait assez important pour être la seule cycle de Noctra, elle faisait grandement erreur. Mais pour autant, rien que sa présence ici le rendait bien plus intéressant. Tcheck ! Une seule arme, prête à être dégainée. Ok… Elle ne la lâchait plus des yeux. Enfin, pas à ce point. Mais elle la surveillait correctement. Ce type avait put la trouvé, et il était armé… S’il avait la gueule de l’emploi, il semblait aussi en avoir le cerveau… C’était déjà beaucoup dans le milieu. Assez pour survivre plus de quelques mois !

Ainsi, la jeune femme pris un air plutôt calme. Sa première main était toujours dans son dos, mais la seconde était le long de son corps, au niveau de sa hanche. Ainsi ,elle en décrocha rapidement un simple petit bout de métal. C’était comme si elle fermait ses doigts sur sa ceinture : rien de bien intriguant. Et tandis qu’elle se mit à marcher on nonchalamment de droite à gauche, elle dévoila son arme sans pour autant la pointer sur son invité surprise. Elle la balançait en l’air, au hasard, et un regard attentif pouvait voir qu’elle n’avait même pas le doigt sur la détente. C’était une petite mitraillette de point. Rien de bien précis -un connaisseur pouvait le voir. Mais cela avait l’avantage de faire pleins de bruits et d’apeurer ainsi monsieur tout le monde en un rien de temps. Dans le même temps, elle s’était mise à parler d’ailleurs.

« Si on peut causer ? En soit on le peut toujours. »

De sa seconde main,elle avait finalement balancé le bout de métal un peu plus loin, vers le dos de l’intrus, et ce au moment même ou elle esquiva lentement une poutrelle du plafond. Cette dernière avait eut l’avantage de cacher quelques secondes la détente de son arme. Assez pour détourner l’attention, et rendre son tour de passe-passe très compliqué à voir. Après tout, quel idiot détournerait son regard d’une arme ?
Pour autant, Noctra n’écarta pas la possibilité que l’homme ait vu son manège. Il était doué…

« Et si on peut causer, on peu questionner en ce cas. Et si la galanterie a encore court dans ce monde de brute, les dames d’abord ! Non ? »

Un léger regard en coin glissa jusqu’à ce fin limier. Un regard un peu provocateur, il fallait l’admettre. Mais il était adouci par un petit sourire en coin. Il voulait jouer ? Il avait trouvé un partenaire de jeu.
Partenaire qui reprit sans même attendre une réponse qui plus est.

« Comment vous m’avez trouvé ? En combien de temps ? Avez vous été suivit ? Et aussi, qui êtes vous ? Pardonnez mon impertinence, mais votre nom m’échappe. J’ai à en retenir en telle quantité que parfois ma pauvre mémoire me fait défaut… »

Sur ces mots, elle arbora une petite moue triste, comme déçue de son propre échec. Elle semblait en avoir fait tomber toute garde ou méfiance. Mais attention au petit bout de métal un peu plus loin… Attention à celui actuellement dans sa main…
Se faire plaindre ? Le faire passer pour un idiot ? Oh, ce n’était qu’un moyen de le saluer en soit. La, Noctra n’avait fait que balancer quelques pics. Après tout, il fallait tester la résilience du bestiaux. Derrière, ses réponses testaient aussi sa sincérité… Tests qu’elle ne risquait pas de réussir ! Quoi que… c’était peut être là le plus terrifiant avec elle…
Marten Baudier
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Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Dim 7 Jan - 6:54
Soit, voilà que je tombe sur une petite nerveuse. Mah, j’dis ça, mais ça n’as pas franchement grand-chose de surprenant au vu des circonstances. Je suis donc son petit manège. Observant ses gestes, me fiant à mon instinct ainsi qu’aux odeurs, mes sens demeurent en éveil. Le danger est présent, même si je cherche à l’écarter. Cela dit, je ne sais pas vraiment si je dois me comporter comme en face d’une neophyte, ou si elle est intelligente au point de calculer la moindre incohérence. Ils sont plusieurs ? Après tout, ça ne me surprendrait pas. Hormis le grand malade, je n’ai pas trouvé grand monde de parfaitement saint d’esprit depuis un bail. Une chose est certaine, au vu de l’odeur, je me méfie bien plus d’elle que de ses simples morceaux de métal. Elle à clairement été modifiée. Elle balance donc une phrase réponse. Dans sa tête sa carbure. A quoi je peux le dire ? Son petit jeu. Je n’ai pas franchement besoin de mes yeux pour suivre les choses m’entourant, et un bruit de métal, ça s’entends. Peu importe ce qui recouvre le sol. Elle pourra sans mal constater, d’ailleurs, que depuis mon arrivée, mon regard ne s’est pas franchement décroché du sien. Ça pourrait lui donner l’impression que je la sous-estime, pourtant c’est en réalité une tentative de franchise plus qu’autre chose. Ce qu’elle à balancé, je sais exactement ou il à fini sa course. Son arme, tant que je n’entends pas le son caractéristique pour me faire comprendre qu’elle l’a armée, si toutefois ce n’est pas déjà fait, auquel cas… mah, je ne me fais pas vraiment de soucis pour moi jusque là. Elle essaie d’assurer sa victoire. Le fait qu’elle pense m’avoir baisée lui offre déjà un rang de retard.

Suite à sa seconde phrase, je ne prends pas franchement le temps de répondre, si ça peut lui faire plaisir, après tout. Je lui accorde donc une invitation simple, d’un geste de main, avant d’attendre la poignée de questions. Pour l’instant, je garde un air neutre sur mes traits, l’observant simplement. Prenant soin à voir l’arme ne prendre aucun angle ne pouvant me déplaire. Ses questions, en soi, m’arrachent un fin sourire. Soit elle se fout de moi, soit elle me teste. Dans tous les cas, je ne suis qu’à la recherche de réponse. Je ne tarde donc en rien à lui répondre.

-C’est une question au moins aussi intéressante que de savoir comment t’as pu sortir de mon champ de vision quand je t’ai remarquée, les premières fois. Peu des tiens, si je peux dire, possèdent une capacité de dissimulation aussi efficace. Pour le reste, à peu près dix minutes de plus que le temps qu’il t’a fallu pour revenir toi-même. Le temps de faire en sorte de ne pas débarquer à poil. Au cas où. Tu conviendras cela dit qu’il aurait fallu être sacrément con pour débarquer de la sorte. D’où le petit attirail. Mais si tu pose le tien, je pose le mien. Je ne suis pas là pour tourner l’affaire à OK corral.

Ouais, j’suis assez fier de ma référence. Je marque une pause, qui tente rien n’as rien. D’ailleurs, je semble parfaitement franc. Je laisse un instant passer, donc, avant d’ajouter

-Sinon, je suis Marten Baudier. Mercenaire et vétéran à la retraite, si je peux dire. Je suis sûr que mes états de services sont faciles d’accès pour quelqu’un comme toi. Il te suffit d’y jeter un œil pour savoir que si je n’ai pas arrosé ta planque avec quelque chose de plus lourd, c’est que je suis réellement là pour causer.

Mieux vaux insisté un peu. J’suis tombé sur tellement de gens durs de la feuille qu’il à fallu amocher un peu avant de pouvoir causer. Pour le reste, si elle a effectivement déjà zieuté mes états de services, ou en tout cas, déjà vérifié mon identité, ce que ferait n’importe qui dans le renseignement ou quelque chose s’en approchant, peut être qu’elle à du avoir la même impression que moi en le lisant, que ça sent le dossier foireux. La réalité sur mes états de services ayant été proprement dissimulés aux yeux de tous, je ne peut en soi n’avoir qu’un minimum confiance en ce que mes supérieurs ont décidés, hm ? Quand au fait que je lui ai donné mon vrai non, ce n’est pas bien compliqué. Mon nom n’est pas difficile à trouver, je ne suis pas du genre à me cacher derrière un pseudo. Encore une preuve de ma franchise, n’est-ce pas ? Là seule chose que je possède qui ne soit pas inscrite à mon propre nom, c’est ma baraque. Elle l’est au nom du vieux, qui lui, ne figure sur aucun document avec moi. Juste histoire de pouvoir être peinard au moins chez moi.

-Et donc, à qui ai-je l’honneur ?

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Invité
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Dim 7 Jan - 7:46
Ce type était plus solide que monsieur tout le monde. Pas très étonnant cela dit. Mais Noctra voulait tout de même voir s’il n’avait pas trouvé sa planque sur un coup de bol. Il semblait calme, répondant directement. Bien, au moins elle n’allait pas perdre de temps avec lui.

-C’est une question au moins aussi intéressante que de savoir comment t’as pu sortir de mon champ de vision quand je t’ai remarquée, les premières fois. Peu des tiens, si je peux dire, possèdent une capacité de dissimulation aussi efficace. Pour le reste, à peu près dix minutes de plus que le temps qu’il t’a fallu pour revenir toi-même. Le temps de faire en sorte de ne pas débarquer à poil. Au cas où. Tu conviendras cela dit qu’il aurait fallu être sacrément con pour débarquer de la sorte. D’où le petit attirail. Mais si tu pose le tien, je pose le mien. Je ne suis pas là pour tourner l’affaire à OK corral. 

De l’humour ? Bof, Noctra n’avait pas envie de rire. Du moins, pas comme ça. Elle ignora même la « référence ». Non qu’elle ne connaissait pas. Mais elle s’en foutait. Sur ces mots, elle se contenta de lever les yeux au ciel avant de s’asseoir en tailleur, au sol. Son arme dansait toujours en l’air.

-Sinon, je suis Marten Baudier. Mercenaire et vétéran à la retraite, si je peux dire. Je suis sûr que mes états de services sont faciles d’accès pour quelqu’un comme toi. Il te suffit d’y jeter un œil pour savoir que si je n’ai pas arrosé ta planque avec quelque chose de plus lourd, c’est que je suis réellement là pour causer.

Ah, ah, ah… sur ces mots, le regard de Noctra fut un peu acide. Petit péteux. S’il pensait l’avoir aussi simplement. Une arme plus lourde ? Ouè. Il aurait peut être put la blesser. Et un tel réveil la rend très… vaporeuse en général. Disons qu’elle ne cherche pas à comprendre, et se barre le plus souvent. Oui, elle était très dur à attraper. Et elle savait en jouer.
Quant à son nom. Ah oui ! Oui… rien de bien spécial. Ce type semblait bien faire son travail. Mais Noctra avait vite arrêté de lire son dossier. Ça puait le fake.

-Et donc, à qui ai-je l’honneur ?
« Une gentille petite fille qui déteste s’amuser avec des jouets aussi barbares et triviaux.»


Sur ces mots, elle avait rapidement remit la sécurité de son arme pour la jeter négligemment sur les matelas. Son autre main, elle, l’aidait à s’appuyer un peu en arrière. Elle était posée au sol, dans son dos. Peut être avait elle profité de l’occasion pour poser, bien délicatement, un bout de métal au sol… Première étape, on test l’attention. Seconde, on vérifie si le sujet a apprit de ce qu’il a vu, non ?

« Un fantôme pour ainsi dire. Mais tu peux m’appeler Noctra. Mon domaine ? Mon empire ? Le temple de l’information. »

Sur ce dernier mot, une sorte d’étrange « liquide » semblait la recouvrir. Sortant de sa tête -du coté rasé- la chose gris-jaune grouillait intégralement sur elle. En un simple mot, cela l’avait entièrement recouvert. Et hop ! Cela semblait la dévorer en une seconde à peine. Elle était là, debout. Dans le dos de son chère nouvel ami. En lieu et place exact du jolie bout de métal. Ces balises étaient proprement très pratiques. Elle n’était ni en posture agressive, ni semblant belliqueuse. Juste un peu provocatrice et « amusée ». Pour autant, dans son regard, on pouvait y trouver l’animosité d’un prédateur.

« Donc laisse moi te dire qu’il a bien mieux qu’une grosse arme à feu qui fait pan-pan boum-boum pour détruire la vie de quelqu’un… Bienvenu dans mon monde Marten. »

Elle opina un petit regard hésitant. Après tout, quelque chose la perturbait toujours : et s'il avait été suivit ?

« Mais pour toi cela serait gâché : tu sembles doté d’un fort potentiel. Il ne sont pas légions les gens à pouvoir me retrouver ainsi. Aller, je t'accorde ce mérites ! »

Petit sourire, plus ouvert cette fois. Elle semblait presque « amicale » ? Oula…
Marten Baudier
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Marten Baudier
Loup-Garou
Dim 7 Jan - 8:27
Je crois qu’elle ne comprend pas ce que j’entends par « quelque chose de plus gros ». Vous me croyez du genre à avoir des scrupules à lancer une petite roquette sur un toit ? Des dommages collatéraux ? C’est triste, mais dans cette ville, dans ce métier, c’est comme l’eau courante. Cela dit, quand quelqu’un cherches des infos sur mon dos, j’ai tendance à préférer expédier le problème. Quoi que je dis ça, mais je me suis sacrément calmé quand même. Avoir quelqu’un comme ça sous la manche, quitte à sortir quelques biftons pour quelques infos, ça peut toujours s’avérer particulièrement intéressant. Je n’offre aucune réaction particulière à sa première tirade, que je reconnais comme ayant autant de valeur qu’un œuf macéré. Et putain, c’que ça pue, cette saloperie. Sa seconde tirade est bien plus intéressante. Noctra, donc. Les gens dans son genre préfèrent se balader avec des pseudos, rien de bien nouveau. La distance nous séparant n’est pas bien loin, si je peut bien me vanter d’une chose, c’est de la facilité avec laquelle je peux entendre le battement d’aile d’un insecte à bonne distance, lorsque je me concentre. Et comme mentionné, aucun soucis là-dessus. Entre l’oreille, l’odeur. Je commence à m’habituer à l’endroit et à situer plus ou moins tout ce qui peut s’y trouver. En tout cas, au moins grossièrement. Le temps de séparer les odeurs de bois des odeurs de métal, le tissu, tout le reste. Fin, vous voyez l’idée. J’établis un périmètre, et dès que quelque chose d’étranger ou de nouveau s’y ballade, je le remarque forcément tôt ou tard. Je capte donc qu’elle fait grossièrement au moins quelque chose. Je me méfie surtout de ce genre de gestes depuis qu’elle à planqué son arme plus tôt. La montrer, la cacher, la jeter, balancer des trucs. Elle essaie de voir combien de choses je peux suivre en même temps. On serait en plein air, je pourrais avoir plus de difficulté mais… les contrats de protection ne sont pas ma spécialité pour rien. Lorsqu’elle disparait de mon champ de vision, mon instinct prends le relais, je me retourne rapidement dans sa direction lorsque je sens de nouveau sa présence. L’espace d’un instant, j’aurais porté ma main vers mon arme, mais en constatant qu’elle ne semble pas porter d’animosité réelle, je n’en fais rien, stoppant mon geste.

-Tu sembles du genre à sous estimer les armes. Tu me diras, je peux comprendre. Ce n’est en rien ma spécialité, bien au contraire.

Je marque une pause, franc, avant de reprendre suite à sa prochaine tirade.

-Merci du compliment, celui-ci me va droit au cœur. Bien plus que ton petit manège qui vise encore à me tester, comme ce que tu as posé derrière moi, juste avant de ton « déplacement ». Je n’ai rien contre jouer un peu, et je suis le premier à dire que le respect se mérite. Mais tout de même. Tu penses encore que je t’ai suivie jusqu’ici par simple coup de chance ?

Ma tirade reste vague, bien qu’elle vend sans doutes un doute simple : Suis-je humain ? En soi, ce n’est pas une information bien difficile. Un petit implant auditif, et j’aurais pu entendre son geste tout aussi facilement, un sonar dans les pattes, et je ne vous en parle même pas. Je connais bien deux trois autres races pouvant arriver à un tel « exploit » à cette distance. Aussi bien que moi ? peut être pas, certes. Mais bon, il faut de tout pour faire un monde. Si je ne la joue pas un poil franc jeu cela dit, je sens qu’on pourrait prendre très longtemps avant d’avancer. Quoi que je me montre peut être pessimiste. Sans doute l’idée de me voir séparer de la petite beauté qui allait accompagner ma soirée me laissait un sentiment amer dans le fond de la gorge. Reste qu’il faut être conscient de ses priorités. Dans le cas présent, notre cher fantôme dépassait la paire de seins. Veinarde, va. Si je pouvais affirmer une chose cela dit, c’est bel et bien que je n’avais pas été suivi. Personne n’aurait été en mesure de connaître ma destination. En soi, je fais toujours en sorte de remplir correctement mes contrats, de façon à ne pas avoir de soucis lorsque je récupère ma paye. Donc sur ce point, tout devrait aller. Mon ton, du début à la fin ne se montre en rien supérieur ou insultant, simplement… amical et franc. Je lui parle comme à un égal, en soi, d’un être à un autre. Je ne suis pas du genre à prendre les gens pour des cons. Taquiner, oui, mais peu souvent plus.

-Donc ? Je ne serais pas prétentieux au point d’imaginer être ta seule cible, mais je t’avoue que dans le cas présent, j’en ai pas grand-chose à carrer des autres. Dans cette mesure, je n’ai qu’une question. Pourquoi tu te renseignes sur moi ?
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Invité
Invité
Jeu 11 Jan - 7:10
Il fallait l’admettre, elle était… intéressée par la situation. Rien à faire, le danger qui faisait accélérer les battements de son cœur lui donnait cette sensation de vie. Elle se sentait vivre en risquant de mourir. Ce type la titillait, il la provoquait. Mais ce qui lui avait définitivement fait changer ses plans, c’est qu’il lui résistait. Avait-elle envie de le briser ? Peut être : après tout nous détestions l’échec. Mais à la fois, le combat était tout aussi savoureux que la victoire pour elle.

-Merci du compliment, celui-ci me va droit au cœur. Bien plus que ton petit manège qui vise encore à me tester, comme ce que tu as posé derrière moi, juste avant de ton « déplacement ». Je n’ai rien contre jouer un peu, et je suis le premier à dire que le respect se mérite. Mais tout de même. Tu penses encore que je t’ai suivie jusqu’ici par simple coup de chance ? 

Alors il a vu ? Amusant ! Face à tant d’audace elle lâcha même un rire assez sonore, et peut être un peu forcé. Elle se foutait de lui ? Elle se moque de tout le monde après tout. Quelque part, s’en était devenu sa façon de considérer autrui. Et à la fois, son engouement cachait peut être quelque chose. Ce n’était pas un coup de chance s’il l’avait retrouvé… Et en même temps que le respect, qu’il avait donc gagné, s’était installé dans la tête de Noctra, une légère peur latente accéléra les battements de son cœur. Danger… danger ! DANGER !
Seule sa maîtrise la retenait de fuir. Le danger : le pire cauchemar de la bête, et le plus fidèle allié du stratège. De quoi nous rendre dingue…

-Donc ? Je ne serais pas prétentieux au point d’imaginer être ta seule cible, mais je t’avoue que dans le cas présent, j’en ai pas grand-chose à carrer des autres. Dans cette mesure, je n’ai qu’une question. Pourquoi tu te renseignes sur moi ? 

Pourquoi ? Toujours des questions, encore et à jamais. Parfois, il est des choses qui sont évidentes, naturelles. C’est comme si cela coulait dans son sang. Le pouvoir. Le plus. L’information n’était qu’un outil. Un délectable outil où la maîtrise de ses méthodes devenaient aussi jouissives que l'accomplissement d'un grand but.
Pour toute réponse, elle se mit à déambuler nonchalamment, revenant lentement au point de départ en passant très proche de son invité. Au passage, elle se contenta de refermer l'attache de son holster d’une simple pression du doigt. Elle le fit attendre, encore un peu : juste quelques secondes. Et alors qu’elle fut à quelques pas de la balise déposée, elle même de dos à Marten, elle en usa pour se déplacer rapidement vers elle. Elle se retrouva alors dessus, en face de son chère nouvel ami.

« Le vieux militaire rodé et usé par la vie en a marre de tourner autour du pot visiblement. Dommage : je commençais à peine à m’amuser. Après tout, un coup de chance ne peut être démentit que sur un grand, très grand nombre de tests. Autrement, les lois des mathématiques elles mêmes peuvent s’amuser à me la mettre à l’envers non? »

Sur ces mots, elle sortit une pièce de sa poche. Puis elle la fit voler en l’air, comme pour faire un pile ou face, sans toutefois la rattraper. Elle s’en désintéressa et recula encore un peu, juste histoire d’aller ranger son arme un peu mieux.
Je cherchais à la rassurer ? Merde... foutez moi la paix...

« Alors non mon chaton : la chance ne seras exclue du champ de tes compétences qu’une fois des preuves faites, et sur une longue durée. Oh, mais c’est précisément ce que j’ai sur toi ! Suis-je bête. »

Elle laissa un léger rire lui échapper, tandis qu’elle remarqua ou s’était logée la pièce. Entre deux planches de bois. Ni pile, ni face. Le monde était parfois ironique !

« Je me suis renseigné sur toi oui. Je le fais pour toi, et tant d’autres. Je connais tes exploits, et en soit tu me sembles être un grand gaillard bien bâti. Tu protèges des gens, tu en tues, je vol leurs plus précieux savoirs. Chacun fait son taffe mon ange. »

Elle s’assit sur le « fauteuil » qu’elle avait libéré pour finalement adresser un petit clin d’œil à Marten.

« Et dieu seul sais à quel point c’est lucratif le secteur de l’espionnage. Mais dit moi plutôt, Marten, militaire, garde du corps, mercenaire, et j’en passe, connais-tu les Ghosts ? »

On en venait au vif du sujet. Trouver un membre, que cela en soit sa fondatrice ou pas, était une chose. Mais les voir comme en plein jour, ça c’était un véritable exploit. Personne ne les connaissait. Personne ne leur donnait de nom, sauf ceux qui bossaient parmi ou avec eux. Mais en soit, Noctra s’en moquait bien : connaître son nom, celui de son organisation, son visage même, c’était déjà signer un pacte avec le diable. Bienvenu dans la maison, comme on dit dans le milieu.
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Ven 12 Jan - 3:16
Si au fil du temps les questions demeuraient, il ne fait aucun doute que la demoiselle aime le spectacle. Les jeux d’ombre, en imposer par son style et le mystère. Beaucoup de groupes instaurent ce genre de stratagèmes. Parfois c’est utile, parfois non. Les assassins, notamment, aiment à ajouter une figure de style semblable. Envoyer du pâté, jouer avec les nerfs de sa cible, tourner autour du pot, fatiguer l’adversaire… ce ne sont que des façons d’essayer d’instiller la peur dans le cœur de celui qu’ils cherchent à tuer. Le truc, c’est que si je devais me voir terrassé par un peu de peur si facilement, je serais sans doutes déjà mort depuis longtemps. Je doute cela dit qu’elle s’oriente dans le meurtre. Elle n’as pas l’habitude d’approcher de trop près de quelqu’un. C’est l’impression qu’elle me laisse. Ce n’est pas le genre à aimer se salir les mains. Comment dire… D’expérience, les personnes les plus aptes à se les salir ont souvent une sale tendance à apprécier le contact. Que ce soit dans une bonne baston ou dans un échange plus rythmé. Les jeux d’ombre et de nerfs, c’est une autre histoire. Elle semble aimer tout particulièrement garder le contrôle. Mais je peux sentir cette odeur, si quelqu’un à ferré sa proie ici, c’est moi. Elle est assez proche pour que je puisse constater de sa peur. Si il y à bien un sentiment qu’on ne peut pas sincèrement imiter, c’est bien celui-ci. J’en déduis que cette fois le message est donc clair, elle à compris que je n’avais pas suivi sa trace par simple chance, et que cette situation pourrait être amenée à se reproduire. Bien entendu, aucune situation n’est assurée comme une victoire. Un coup de maître peut retourner une situation désespérée en victoire écrasante. C’est là que les stratèges les plus dangereux brillent. Ah, je vous ai déjà dit qu’elle semblait aimer tout contrôler ? Vous faites le lien ?

Je suit alors son mouvement ou tout du moins là suite de celui-ci sans perdre d’intérêt ou de méfiance envers elle. Tant que je ne sens pas particulièrement de danger imminent, je ne vois aucune raison de me montrer agressif. Je la laisse même appuyer sur mon holster afin de le refermer. Je ne manque cela dit en rien à laisser mon regard la jauger plus… physiquement, au passage. Elle reste une femme parmi tout ce que l’on peut trouver d’attirant. Bref, Ce n’est pas comme si en cas de pépin, l’handicap serait de taille. En soi, je vois cela comme une façon de m’annoncer qu’elle accepte finalement de causer. Un geste visant à attendrir toutes possibles envie de cogner qui pourrait m’envahir ? Comme pour affirmer cette pensée, au-delà de ses mots demeurant toujours aussi provocateurs, bien que gardant une certaine logique, son geste visant à éloigner son arme confirme ma thèse. Je continue cela dit de l’observer en silence pour l’instant, me satisfaisant cela dit à hocher calmement à sa première tirade. Elle se suffit à elle-même, rien n’est jamais certain. Dans les épreuves d’haltérophilies, on demande à l’athlète de reproduire sa prouesse pour que le facteur « chance » n’entre pas en ligne de compte. Ce n’est qu’un reflexe naturel que de vouloir s’assurer de ce que l’on pense juste. A nouveau, sa tirade peut se traduire de plusieurs façons. Je ne tarde cela dit en rien à répondre, cette fois, légèrement amusé, restant dans le ton.

-Te bile pas joli coeur, J’ai assez joué les gros bras pour pouvoir t’affirmer que je ne me plaindrais pas d’être qualifié de « chanceux ». On fait pas long feu dans le métier si on doit essuyer le moindre coup de vent.


Elle ne tarde ensuite en rien à m’affirmer ce que j’ai pu en déduire. Elle demeure une observatrice, sans doute une calculatrice. Le genre à aimer avoir toutes les cartes en main pour pouvoir en tirer l’idéale quand la situation se présentera. Chacun fait son taf. Voilà qui résume parfaitement la situation. Après tout, je suis ici pour savoir quel est son taf, justement. Maintenant, je viens d’obtenir une réponse, il ne me reste plus qu’à savoir si elle m’observe dans le but de me vendre, ou tout simplement car elle le fait sur tout le monde. L’un dans l’autre, je n’en ai pas grand-chose à carrer, vous me direz. J’ai probablement déjà passé quelques accords avec des gens comme elle pour quelques infos, bien plus régulièrement qu’on pourrait le penser. J’en suis à un point ou un type armé ne pourrait pas dire merde dans mon quartier sans que ça finisse par me venir aux oreilles. L’avantage quand on aide pas mal de gens, c’est que quoi qu’il arrive, on finit par se faire des contacts solides. Quand on mêle ça au fait que je n’oublies que très difficilement un visage et une odeur, je peut demeurer assez confiant en mes propres capacités. Sa dernière tirade m’arrache cela dit un fin rictus amusé. Je ne me monte en rien moqueur, je me contente simplement d’enchainer

-Le milieu ne peut que l’être. Les gens dans ton genre sont indispensables à celui qui veut partir au combat bien préparé et donc, en soi, augmenter ses chances de survie. C’est pas car on joue du flingue en nombreuses situations qu’on à hâte de passer l’arme à gauche, après tout. Et vu ce que le mercenariat rapporte, alors je ne doute en rien des intérêts de l’espionnage.

Je marque une pause, avant d’enchaîner.

-Marten suffira, ma belle. Quant aux « Ghosts », dire que je n’ai jamais entendu ce nom serait mentir, plus d’une fois, qui plus est. Dans des contextes différents.

Je crois me souvenir d’un vieux projet de l’armée qu’en tant qu’ancien assassin, on m’avait demandé de superviser. Mais le projet s’était rapidement étouffé dans l’œuf, utiliser des enfants meurtriers hors guerre n’as pas très bien été accueilli, peu importe le contexte. J’en déduis donc qu’elle me parle de la seconde option. Une cible, peu avant que je ne lui tire une cartouche dans le crâne, m’as un jour lancé « C’est ces enculés de Ghosts qui m’ont vendu, hein ? ». Vu comme ça l’emmerdait, je me suis dit que je pouvais bien le laisser mariner et rager dans son coin pour ses derniers instants. Je me rends compte aujourd’hui que c’était pour le coup fort probable. Sans en savoir grand-chose, il s’avère que la situation me présente finalement bel et bien un exemple de ma chance : Je vais pouvoir en apprendre plus sans réellement avoir eu à me faire chier à réellement chercher des pistes. Comme quoi, le monde est sacrément petit, pas vrai ?

-Le fait que tu puisses me balancer votre petit sobriquet sans craindre de prendre un quelconque tir embusqué me témoigne que je n’ai pas affaire au premier membre venu, je me trompe ?

Comme je l’ai dit plus tôt, si ce n’était pas surprenant de la voir adopter un petit nom secret, c’était encore moins surprenant de voir un groupe de ce genre adopter un petit sobriquet mignon. Après tout, il en faut bien un à toute communauté. Et comme il ne s’agit pas là d’une communauté très « publique », généralement, vendre le nom si facilement peut apporter nombre de dangers. De fil en aiguille, ma déduction devient rationnelle.

-Si je dois lancer une hypothèse en l’air, je dirais que tu ne me sembles pas du genre à simplement agir par appât du gain. Tu me semble bien trop dévouée et calculatrice pour ça. Et crois-moi que ça reste un compliment.

Fin sourire, suivi même d’un léger clin d’œil, avant d’enchainer.

-J’en déduis que vous faites partie des nombreux cas en ayant après la corp –grand ennemi numéro un pour une grande partie de leurs propres créations-. Je doute sincèrement qu’un groupe d’humain accepte à sa tête quelqu’un d’aussi « augmenté », c’est comme accepter de laisser entrer le loup dans la bergerie, ils sont trop occupés à cirer les pompes des gentils scientifiques et de leurs groupes armés pour être protégés. Dans la grande majorité des cas, cela dit. Il existe cependant des exceptions. Mais d’instinct, je te vois difficilement du côté de la « gentille corp ».

Lancer l’hypothèse à deux buts. Premièrement, titiller son envie de jouer, car oui, je pense que c’est une des façons les plus viables que je puisse posséder de tenter de lui arracher des infos supplémentaires. Même si elle avait l’air encline aux bavardages, autant essayer d’augmenter mes chances, n’est-ce pas ? Je ne pense pas en arriver à perdre à ce jeu là et ce pour la simple raison que ce n’est pas vraiment un jeu, je ne fais que titiller son égo, tout en lui offrant des données supplémentaires sur moi. On ne gagne rien sans abattre ses cartes. Qui sait, peut être que je pourrais sortir de cet endroit avec la certitude de m’être trouvée une nouvelle alliée. Et pourquoi pas un verre, tiens, tant qu’on y est ? Autant voir les choses en grand.
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Dim 14 Jan - 8:02
Oui, elle avait enchaîné sans trop prêter attention à la petite réflexion du jeune homme. Il se ventait un peu, certes, mais c’était à raison. Alors autant le laisser savourer l’efficacité de ses gentils petits muscles. Après tout, il en fallait plus pour éloigner Noctra de ses grands projets visant le fin limier…

-Le milieu ne peut que l’être. Les gens dans ton genre sont indispensables à celui qui veut partir au combat bien préparé et donc, en soi, augmenter ses chances de survie. C’est pas car on joue du flingue en nombreuses situations qu’on à hâte de passer l’arme à gauche, après tout. Et vu ce que le mercenariat rapporte, alors je ne doute en rien des intérêts de l’espionnage. 

Petit sourire, presque avenant. Maintenant que le caillou était jeté dans la marre, Noctra se délectait des belles ondes qu’il générait. Elle avait joint ses mains devant elles, coudes posés sur ses genoux, et faisait se toucher ses longs ongles en matière composites par vagues. Elle admirait le spectacle. Comme c’était amusant : ce cher Marten, au début si droit et net dans ses propos, se perdaient en vocifération plus que dispensables. Bienvenu dans le jeu, pisteur né.

-Marten suffira, ma belle. Quant aux « Ghosts », dire que je n’ai jamais entendu ce nom serait mentir, plus d’une fois, qui plus est. Dans des contextes différents. 

Alors il l’avait entendu ? La récurrence de l’action ne me choqua guerre : un nom aussi « commun » avait déjà dut être utilisé pour tout autre chose. Mais Noctra cogitait… Avait-il fait partie des mercenaires engagés pour étouffer la dernière mutinerie en date ? Elle savait que ça allait lui jouer des tours ces conneries…. Mais la dernière fois, les traîtres avaient été tellement nombreux qu’elle n’avait put s’en occuper seule. Attendre et tout faire elle même, c’était prendre le risque que le bruit ne cours plus loin encore… Une organisation aussi "spéciale" que les Ghosts souffrait elle aussi de ses petits putchs qu'elle devait gérer comme elle pouvait...

-Le fait que tu puisses me balancer votre petit sobriquet sans craindre de prendre un quelconque tir embusqué me témoigne que je n’ai pas affaire au premier membre venu, je me trompe ? 

Pour tout réponse, elle lui adressa un sourire tant carnassier qu’aguicheur. Alors fin limier ? On commence à pister sa proie jusque dans sa tête ? Attention, on s’y perds vite ! Je parle d’expérience…

-Si je dois lancer une hypothèse en l’air, je dirais que tu ne me sembles pas du genre à simplement agir par appât du gain. Tu me semble bien trop dévouée et calculatrice pour ça. Et crois-moi que ça reste un compliment. J’en déduis que vous faites partie des nombreux cas en ayant après la corp –grand ennemi numéro un pour une grande partie de leurs propres créations-. Je doute sincèrement qu’un groupe d’humain accepte à sa tête quelqu’un d’aussi « augmenté », c’est comme accepter de laisser entrer le loup dans la bergerie, ils sont trop occupés à cirer les pompes des gentils scientifiques et de leurs groupes armés pour être protégés. Dans la grande majorité des cas, cela dit. Il existe cependant des exceptions. Mais d’instinct, je te vois difficilement du côté de la « gentille corp ». 

Pour toute réponse, elle se mit à applaudir. Ses mains se tapèrent l’une contre l’autre lentement, tandis que son regard pâma Marten d’une fausse admiration. Elle laissa l’instant courir quelques secondes, et stoppa juste avant que cela deviennent ennuyeux, ou suspect.

« Admirable. Vraiment : c'est admirable de se tromper pour si peu. »

Un regard, un peu supérieur. Elle se jouait de lui. Ce qu’il avait dit était juste, certes. Mais elle n’avait pas le cœur à lui laisser la victoire. Et après tout, quel vainqueur se délecte de sa réussite lorsque sa victoire n‘est pas explicite ?

« Tu nous connais, fort bien. Tu m’épargnes le long et barbant moment où j’aurais du nous présenter. Mais finalement, tout dérape. Tu pense ne pas avoir à faire au premier membre venu ? Mais laisse moi te dire une chose… »

Elle posa de nouveau le regard sur lui, un regard droit et franc, pile dans ses yeux, tout en se relevant.

« … Aucun Ghost n’est n’importe qui. Aucun n’est aussi insignifiant qu’une petite frappe ou qu’un sous-fifre, ou même que le "premier venu". Nous avons tous la force d’une escorte entière entre chacune de nos mains. Avec tes missions en solo, voilà qui nous fait un point commun, monsieur l’adepte des gardes rapprochées. »

Elle ne les avait pas choisit au hasard merde ! Alors les voir ainsi rabaissés la dérangeait... Mais elle chercha vite à sa calmer : il ne fallait rien laisser paraître. Ainsi elle posa un léger silence pour faire quelques pas, et ce avant de reprendre.

« Mais franchement Marten, là tu me déçoit. Les « gentils » rebelles, la « méchantes » corp. Les « normaux » petits humains, les « monstres » d’augmentés. Le monde n’est pas aussi manichéen que cela, fin limier. Tout n’est pas comme les pistes que tu suit : là, pas là. Tout n’est pas comme tes clients ou tes cibles : vivants, morts. »

Elle fit claquer ses ongles entre eux, comme déçue et agacée.

« Mais aller, soyons magnanimes. Voici deux questions ayant pour but de… « corriger » tes erreurs, ou du moins de te faire avancer dans ta réflexion. Premièrement : tous les augmentés le sont-ils ainsi du fait de la corp ? »

Et oui, on l’oublie bien trop souvent, mais parmi tout leur attirail, les implants de cyborgs pouvaient totalement être volés et revendus en contre-bande. Noctra avait versé la dedans pendant un moment, juste histoire d’amasser quelques fonds pour ses projets. C’était un commerce rare, puisque extrêmement risqué et traqué, mais ça rapportait vraiment gros vraiment vite.
Après, ce qu’on m’avait collé dans le corps venait bien d’Advanced Genetic Corporation… Enfin, c'était fort probablement ça. Mais cela il n’avait pas à le savoir… Il… il ne pouvait pas comprendre.

« Deuxièmement : si on n’est pas avec le corp, est-on nécessairement contre elle ? »

En cela, je questionnais autant cet homme que Noctra. Ma voix était un brin moins assurée que la sienne. Mais elle me chassait encore… Elle n’était pas « contre » les idées d’Advanced Genetic Corporation. En un sens, elle se moquait bien de ce qu’il faisait. Elle n’était que vengeance. Si ces gens ne lui avait rien fait, elle s’en serait moqué. Elle détruisait ce qui lui avait fait du mal, et ce quel que soit leur bannière. Elle n’était pas contre, et moi non plus ! J’avais… j’avais autre chose à penser. J’étais déjà contre moi même…
Marten Baudier
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Marten Baudier
Loup-Garou
Mer 17 Jan - 10:58
Vous savez pêcher ? C’est bien plus subtil qu’il n’y parrait. Tout le plaisir ne se résume pas à l’attente, mais bel et bien au moment ou ça mord. C’est là que le défi est lancé, c’est là que tout se joue. Le truc, c’est qu’il ne fait pas tirer ou jouer de la bobine tant que le poisson tire, sinon la corde lâche. Il faut attendre le moment ou il fatigue, car il finit toujours par fatiguer. De là, tu joue de la bobine, tu l’attire peu à peu. Puis tu le laisse tirer à nouveau. Il finira toujours par tirer à nouveau. Son instinct de survie demeure en jeu, ce n’est rien de particulièrement exceptionnel. Quoi que l’on puisse en dire, il finira même par tirer particulièrement fort, plus que vous ne l’aurez imaginé. Il est dans son élément, il est chez lui et c’est vous l’intrus, personne d’autre. Le but se résume donc à ça, vous devez l’appâter, l’attirer peu à peu, et signer la victoire en le sortant à l’eau d’un bon coup. Il ne faut pas se laisser submerger, que ce soit par l’excitation ou la certitude, sinon il vous filera entre les doigts au dernier moment. Contrairement à ce qu’on pense, c’est toujours quand il ne nous reste qu’à relever la canne que les choses se compliquent drastiquement. Toujours. Vous devez vous demander pourquoi j’en viens à vous transcrire cette image ? Tout simplement car je m’en inspire au quotidien. Qu’il faille traquer une proie ou régler une conversation. Ma proie est déjà ferrée, depuis que je suis parvenu à lancer ce sujet et que j’ai obtenu un nom. C’est le moment de laisser ma proie se fatiguer, tirer un peu. Penser qu’elle à l’avantage et si je gère bien mon coup, et seulement si je gère bien mon coup, de finir de l’attirer jusqu’à moi. De signer l’heure du repas. Enfin, je dis ça, mais je ne suis réellement pas là pour ça. Maintenant, je dois me contenter d’écouter et d’analyser pleinement ce qu’elle va dire ainsi que ses réactions. Vous savez, j’admets que l’on puisse m’avancer comme un tricheur, quelque part. Bien que ce soit dû à mes propres capacités et non à un ajout ou n’importe quoi de ce genre. Vous savez, le corps trahit souvent l’utilisateur. L’odeur peut changer légèrement en fonction de ce que l’on ressent. La montée d’adrénaline qu’apporte l’agacement, les sueurs froides dues à la peur, la chaleur face à la colère… Pleins de détails qui peuvent en dire long et trahir beaucoup de choses. Le rythme cardiaque fluctue face au mensonge, aussi. Il s’avère que je suis plus que capable de ressentir ces fluctuations et qu’en réalité, très très peu de personnes sont réellement capable de les dissimuler. Certains arrivent par des procédés peu subtils à dissimuler les battements de leur cœur ou à cacher le son de leur respiration. Mais personne ne peut totalement maîtriser les réactions de son corps pour les dominer. L’un de ces sentiments finit toujours par ressortir.

Je fais donc erreur, hm ? Je ne pense pas. Rien ne me pousse réellement à atterrir à cette finalité. Il me faudra plus qu’un regard hautain et un ton supérieur pour lâcher la canne, ça, vous pouvez en être certains. Là, l’agacement prends le pas, donc. Aucun Ghost n’est le premier venu ? Je souris un peu plus. Celui-ci pouvant même sembler carnassier, sur le coup. Je reste cela dit parfaitement calme, prenant le temps de réellement la laisser finir. Ce n’est pas le genre de conversation ou l’on se coupe et s’entrecoupe. On se laisse finir et on laisse l’adversaire fatiguer, trahir ses intentions et ses mots. La suite ne fait que confirmer mon idée, j’ai déjà bien plus tiré sur le fil que je ne l’aurais pensé. Elle extrapole les mots lancés, alors que je n’ai finalement que lancé une idée en l’air, imagé ce qu’il se passe habituellement. Elle ne prend même pas la peine de réellement me contredire. Elle ne chercherait pas à renvoyer la même image avec autant de précision si c’était le cas. C’est tordu, vous pensez ? Comment je peux en déduire quelque chose en me basant sur un détail aussi simple ? Ce n’est qu’un tout. Et je ne peux que me tromper, dans le pire des scénarios. Il faut aimer vivre dangereusement, pas vrai ? Sa pique reste en tout cas bien placée, tellement que je ne peut retenir un fin ricanement sur le coup. Ouais, elle doit déjà m’avoir assez observé pour savoir que je ne prends aucun de mes contrats de façon simple, et que tout ne se résume pas à la vie ou la mort. S’en vient ensuite un jeu ou elle tente de dévier mes mots pour me pousser à l’erreur, ou me faire croire que j’en ai commis une. C’est classique dans un jeu de pouvoir du genre. Déstabiliser l’adversaire en lui faisant croire qu’il à merdé, et ensuite, planter le clou assez brutalement. J’en déduis qu’elle vise ce but avec ces deux questions. La première ne m’offre cela dit rien de bien palpitant. Je suis bel et bien la preuve vivante que l’on peut l’être naturellement. Mi nature, mi corp. Un véritable petit monstre, pas vrai ? La seconde, m’arrache à nouveau un fin sourire, avant de me laisser prendre une réelle inspiration. Va falloir que je cause, et que je lui réponde dans les règles de l’art, pas vrai ? Il est temps pour le « fin limier » de tirer sur la corde, un peu plus.

-Bien, soyons franc ma belle. J’ai fait partie d’un certain nombre de hiérarchies différentes au cours de mon parcours et de ma carrière. Certains se vantent d’une égalité entre les membres, plus qu’on ne peut le penser, qu’il s’agisse d’un conseil, d’une organisation ouverte ou fermée… C’est plus ou moins de la connerie, avouons-le-nous. Il y à toujours quelqu’un qui dispose de plus de clefs. Celle de décider des grosses opérations, de les valider au moins. Du recrutement. Beaucoup sont de bons exécutants sans pour autant être de bons dirigeants, et ça, tout bon dirigeant le sait. N’instaurer aucune limite, aucune hiérarchie, même légère, c’est la seule façon d’ouvrir la porte vers le chaos. Et ça, tu sais comme moi que ce n’est pas bon au sein d’un groupe. Y’en à toujours qui profite de trop. J’ai suffisamment donné la chasse à ce genre de gens pour pouvoir l’affirmer.

Je marque une pause, venant sobrement tirer une gourde de ma ceinture pour venir prendre une fine lampée de son contenu, une odeur assez forte, visiblement une sorte d’alcool. Rien qui ne puisse pour l’instant ébranler mes pensées ou idées, au contr33ccccquelque part.

-Voyons, si tu m’observe depuis assez longtemps, tu dois savoir que je remplis des contrats autant pour « les gentils rebelles » que la « méchante corps ». Tu penses vraiment pouvoir m’acculer avec ça ? Suis-je réellement humain, aussi ? Ou suis-je moi-même un de ces monstres ? Quant à mes cibles, tu devrais savoir que j’ai laissé vivre certains que je devais tuer, et inversement. Un contrat n’est jamais absolu. Et pourtant, je continue d’être l’un des meilleurs dans mon domaine. Suis-je vraiment si manichéen ? J’en doute. Si je l’étais, je serais resté sur le bâtiment d’en face pour attraper un lance roquette, et refaire ta déco de façon explosive. J’aurais bien entendu pris soin d’attendre les petits assassins qui auraient suivi ce geste. Et je ne pense pas qu’on aurait réussi à m’atteindre si facilement. Le fait que je sois venu ici sans prendre la peine de chercher la bagarre montre bien que ton hypothèse tombe toute à l’eau.

Vous savez, dès l’instant ou j’ai compris que mon interlocutrice aimait le spectacle, toute l’esbroufe s’est dissipée. C’est comme lorsque l’on connait un tour de magie, le voir réalisé nous permet de saluer la dextérité du magicien d’en face, mais on ne l’observera plus avec aptancccccctérêt. Et ouais, le père noël n’existe pas.

-Pour répondre à tes questions, non, tous les augmentés ne sont pas de la Corp. J’en connais suffisamment pour pouvoir le savoir. Mais il s’avère que bien souvent, les fruits de la Corp. ont la tendance à vouloir se venger de celle-ci. Elle n’a pas les meilleures méthodes et c’est bien connu. Beaucoup de choses sont pardonnées pour «l’avancée de la science », n’est-ce pas ? Elle fait souffrir beaucoup de gens. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle fait toujours en sorte de piocher dans ceux que personne ne cherchera à retrouver, souvent paumés, qui ne savent même pas qui ils sont réellement. Ça leur simplifie drôlement les choses et vu que nous sommes après guerre, on n’imagine même pas le nombre d’orphelins prêt à l’emploi, ou de gens ayant tout perdus. La perspective d’une nouvelle vie, reconstruite avec de nouvelles capacités. Elle vent du rêve, ou l’impose. Et voilà ce que ça donne. Ne déforme pas plus mes propos, cela dit. Tu sais comme moi que je ne soutiens pas leur affaire. On ne peut simplement pas nier qu’elle à en contrepartie sauvée beaucoup de vie aussi. Je pense à un type qui à marché sur une mine à la guerre. Un respirateur, un peu de mécanique, et « hop, en selle mon gars. » Cela dit, pour des réussites, il faut se salir les mains. Une bonne amie à moi m’a dit ça un jour. Et je ne pense pas que ce soit foncièrement faux. C’est en forgeant qu’on devient forgerons. Y’a juste une grande unité de différence entre le métal et les vies humaines, pas vrai ?

Là, je risque de la perdre. Le pari est risqué, mais il vise à quelque chose d’on ne peut plus simple : Mettre fin à ce renfilage de cff66fftile. Je viens reprendre une lampée, avant d’ajouter, comme pour conclure.

-Finalement, peu m’importe réellement ton camp. Ou même qui tu es. Je veux juste savoir si j’ai de bonnes raisons d’avoir à considérer les tiens comme des ennemis ou si on peut trouver un terrain d’entente. Alors, t’en pense quoi, « Noctra » ?

Mon ton n’est en rien provocateur ou offensif, et ce depuis le début. Bien au contraire quelque part, si ce n’est au travers de mes quelques réactions, sourires, ricanement, que j’ai offert ci et là, je reste parfaitement neutre. Quoi que peut être même presque avenant. Je réponds simplement franchement et ouvertement. Je parles trop ? Oh, qui me connait un peu sait que je ne suis pas du genre bavard, non. Je ne fais que répondre de façon aussi construite et complète que possible. C'est une marque de respect, rien de plus.
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Mer 24 Jan - 18:44
Bonnes réponses ! Le fin limier se débrouillait bien, plus que bien même. Trop bien… Cela ne lui plaisait pas… Vraiment pas. Aller Marten ? Aides moi ! J’en pouvais plus. Je la sentais vaciller, alors même que je me sentais revenir, lentement. Mais… qu’est ce qu’il faisait ?! A quoi il jouait ? Elle allait finir par le tuer bordel… L’écoutant en sentant tout ça, je paniquais. Mais elle tenait bon. Aussi sur notre visage ne se lisait que quelques recrus qu’elle ne put retenir. De quoi intriguer, mais pas lire clair dans ce jeu qu'elle peinait à conserver.

« Fous moi la paix putain ! Je vais juste crever ce petit chieur et on en sera débarrassées !
-Mais c’est compréhensible ce qu’il dit merde ! Tu aimerais être suivie comme ça toi ?
-Personne n’en est capable, tu le sais bien.
-Lui si !
-La fermes ! »


Elle ne voulait rien entendre ? Et ce même si j’osais enfin lui parler. Pendant cette discussion interne d’ailleurs, un léger silence s’installa, silence au court duquel elle se leva violemment.

« J’en penses que tu parles trop : idiot ! »

Son ton était un peu plus aigu, moins posé. Ma panique commençait à avoir une emprise sur elle.

« Tu te prends pour qui ? Un être supérieur ? Intéressant ? Si doué qu’il peut tout effacer d’un claquement de doigt. Mon travail, mon réseau, mon empire ?! »

Elle s’était avancée vers lui, le toisant ainsi d’un air menaçant. Elle était presque comme une bête qui agressait physiquement sa proie en cherchant à imposer le respect… On arrivera à rien comme ça tu le sais ?…

« Le fermes toi aussi ! Je gère… »
« On se prends pour un philosophe à divaguer dans des vas et viens qui n’ont aucun sens ?! Tu joues sur tes propres mots en te rendant plus ridicule qu’intelligent. Recalé taré ! Tu… tu… merde ! »


Elle fit un tour sur elle même, dévoilant pour la première fois une faiblesse. Elle perdait pied…

« Tu penses pouvoir me tuer aussi simplement ? Tu t’y crois vraiment ? Je suis in-tuable ! Toujours une échappatoire. Qui s’y tente, y perd beaucoup, beaucoup de temps et d'énergie ! »

Elle le défiait du regard, d’un regard de braise, tremblant et… humide ? Noctra… vraiment ?

« Je ne serais pour toi uniquement ce que tu as été pour moi. A toi de découvrir quoi… »

Il fallait prévenir des snipers. Non ! Des mercenaires. Non ! Des assassins. Tous ! Aucun. Elle voulait s’en occuper elle même. Elle était piquée dans son orgueil même si elle refusait de l'admettre.

« … mais je n’ai rien, RIEN à voir avec la corp. Comprit ?»

Elle détourna le regard, ignorant totalement son intrus. Qu’il s’en aille, qui dégage, qu’il crève !

Petite aparté :
Marten Baudier
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Marten Baudier
Loup-Garou
Jeu 25 Jan - 0:39
Un jour, on m’a dit que me parler était infâme. Une de mes ex. Et ouais, même moi j’ai des défauts, faut croire. Bien plus qu’un, d’ailleurs. Bref, vous voulez savoir pourquoi ? Car je suis trop franc et bien trop calculateur. C’est en tout cas ce qu’elle m’a dit. Trop froid, toujours à trouver sur quoi appuyer pour me tirer d’affaire. Une véritable plaie dans une vie de couple. C’est sans doute pour ça que ça fait maintenant longtemps que je me contente de quelques soirées bien accompagnées et que je tente de ne m’attacher à pratiquement personne. Ça évite les histoires stupides. J’ai parfois du mal, que vous le croyiez ou non, à tout comprendre. Je comprends le sentiment brut, ce qu’il inspire et provoque. Mais je ne cherche pas forcément à comprendre ce qu’il y à autour, alors que la majorité des gens préfère s’attarder sur les autours, que sur le réel problème. Personne, ou très rarement, n’est réellement du genre à avouer ses tords sincèrement et quand on le fait, généralement, ça énerve aussi notre interlocuteur, car finalement la conversation ne vise en rien à déverser un fautif… simplement à s’alléger un peu. Personnellement, je préfère entrer dans une cage et écraser quelques os que de déverser ma merde sur la personne en face de moi pour ça. Chacun son délire. Je ne suis pas réellement surpris de voir mon « interlocutrice » perdre pied. Sont-elles finalement vraiment deux ? Il semblerait. Bien, même si ce n’est pas la façon que je souhaitais, cette réaction m’apprend deux choses : déjà la présence d’une seconde « personnalité ». Ou au moins sa confirmation. Ensuite la réelle confirmation à ce que je pense depuis le départ : Porter des masques, c’est con et pas franchement efficace. Je prends donc soin d’analyser et d’écouter tout ce que mes interlocutrices cherchent à me dire. Il semble qu’il y ai eu nombre d’incompréhensions. Je soupire doucement. C’est si difficile de penser que la personne en face de soi puisse être simplement… franche ? Changeant d’appui pour finalement lever les mains dans sa direction en signe d’apaisement, je finis par répondre, toujours calmement, bien que plus concentré. L’animal acculé peut être dangereux.

-Je crois que jusque là, tu ne m’as surtout pas vraiment écouté. Je ne suis pas là pour représenter une menace. Nous n’aurions aucune forme de conversation si c’était le cas cela dit, je penses pouvoir affirmer que si mes « divagations » n’avaient aucun sens, le dit échange n’aurait pas pris cette tournure.


Je marque une pause. Je suis adepte des solutions expéditive. Quand le chien chie sur le tapis, faut lui mettre le nez dedans pour qu’il comprenne son erreur. Attention, je ne compare personne à un chien. Mais l’humain est un animal et certains pourraient considérer que je ne suis pas si loin du dit chien, en tant que loup-garou. Mon éducation et entrainement sont les seuls détails qui m’en aient finalement autant éloigné.

-Si je ne suis pas là pour représenter une menace, c’est bien que mon but premier n’est pas de tuer. Quand au fait que tu ne sois pas de la corp, ça, je l’ai bien compris et avancé. Dès le début.

Je ne me montre vraiment pas agressif, restant calme, respectant son espace vital. Je n’ai ni approché mes mains de mon holster, ni de rien s’en approchant. On pourrait sentir un pic de nervosité, mais rien de plus naturel, je n’aime pas quand quelqu’un ne m’écoute pas et qu’il fait des déductions illogiques à partir de mes mots. Je vais vraiment finir par croire que j’ai des lacunes en communication. J’ai l’impression de rendre les gens plus nerveux quand je me montre plus franc. C’est incompréhensible. Enfin, ce n’est pas maintenant que je vais me mettre à douter de mes idées. Je demeure donc calme, en soi. Me voulant apaisant. Je n’ajoute rien. Je suis prêt à me défendre et mes sens sont en éveil. Mon regard cherche à rencontrer le sien, comme pour lui faire comprendre que je ne la prends pas pour une bille. Pour le reste…on verra bien comment ça va tourner. Heureusement que je peux me considérer comme un professionnel et que j'ai appris à garder mon calme même face aux piques les plus désagréables... Ce genre de situations n'en serait que plus difficile à gérer.
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Jeu 25 Jan - 2:46
Elle ne supportait plus son regard. C’était comme si elle lui brûlait la peau, les yeux. MERDE ! Et moi je hurlais en fond. Je l’appelais à l’aide… Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Tout ça allait vraiment mal finir… Je devais tenir… Je ne voulais pas qui lui arrive du mal. Merde ! Ce type était dans son bon droit.

« Je suis dans mon bon droit de le crever alors ! C’est une question de survie. Notre survie…
-Mais il ne te veux rien ! Il… »

-Je crois que jusque là, tu ne m’as surtout pas vraiment écouté. Je ne suis pas là pour représenter une menace. Nous n’aurions aucune forme de conversation si c’était le cas cela dit, je penses pouvoir affirmer que si mes « divagations » n’avaient aucun sens, le dit échange n’aurait pas pris cette tournure.

Mais avait raison, enfin, enfin elle ne savait plus ! Elle même se perdait et perdait pied là même où toutes mes forces à moi étaient concentrées sur le fait de lutter. Mais... il parlait de moi à ? Elle.. je… merde ! Il parlait un peu dans le vide il fallait admettre.
Aucune menace ? Aucune menace ? Noctra n’en revenait pas qu’il ait autant de culot. Il était une menace, les passants étaient des menaces, le vieux vendeur d’en dessous était aussi une menace ! Sous estimer quelqu’un était le début du danger. Puis, qui affirmait qu’il disait vrai aussi ? Peut être était il une menace qui cherchait à infiltrer l’organisation. Merde !

« Putain écoutes-le pour une fois ! Il pourrait nous aider !
-T’aider toi oui.  Toi et uniquement toi : je sais ce que tu cherches ! Je suis dans ta tête. Toi aussi ! »

-Si je ne suis pas là pour représenter une menace, c’est bien que mon but premier n’est pas de tuer. Quand au fait que tu ne sois pas de la corp, ça, je l’ai bien compris et avancé. Dès le début. 

Elle paniquait. Elle commençait à trembler. Elle devait fuir. Mais je la retenait: j’avais besoin de ce type.

« Il ne nous veut aucun mal.
-Mais toi si ! Tu veux me tuer c’est ça ! Je me laisserais pas faire, jamais ! »

Tournée, vers un mur, Noctra avait hurlé, et bien à voix haute. Laissant un léger silence s’installer, elle n’en revenait pas de ce qu’elle avait fait. Elle… elle n’avait plus de mots. Il fallait en finir. Ainsi elle tourna un regard empli de panique vers Marten avant de faire demi tour, droit vers la sortie.

« Oublis moi. Je n’ai rien à faire dans tes radars. Je ne suis personne. »

Un léger silence suivit de nouveau, instant où je restais figée, de dos, entre Marten et la sortie.

« Elle se sent menacée, acculée. Elle pourrait te faire du mal. Tient toi loin d’elle et je la tiendrais loin de toi. C’est… c’est mieux comme ça… »

Je restais figée… Mais putain ! Ça me rendait dingue de m’asseoir comme ça sur une aide précieuse juste parce que je ne voulais pas le mettre en danger. Je n’arrivais pas à m’y résoudre. Et elle m’empêchait de parler clairement. On était bloquées… Tout ce qui parvenait à sortir. C’était des larmes. Mais derniers mots d’ailleurs étaient parcourus de sanglots…

« Et on fait quoi maintenant ? On restes ici éternellement ? Hein ?! Comme des merdes à ses pieds ?!
-Peut être bien…
-Aller, arrêtes de déconner et laisse moi les reines. Peut être même que je ne le tuerai pas si tu cèdes maintenant.
-Si tu crois que je vais te croire sur parole, va crever… »


Pas cette fois ma chère… pas cette fois.

« VA SOUFFRIR, LUI, TOI, TOUS ! »
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Jeu 25 Jan - 3:21
Bon, avant de continuer sobrement cette conversation avec « elles » et moi-même, je tiens à me poser une question plus… générale. Qu’ai-je donc fait à un quelconque dieu et toutes ses saloperies de putains pour toujours attirer des tarées ? Et après on s’étonne que je traine à combattre en cage ou à m’alléger au bordel, hm ? Bon. Maintenant que c’est sorti, on peut avancer. Deux personnes. C’est ce que les fluctuations de voix m’annoncent et me montrent. Pour l’instant je n’ai aucune raison ou même aucun moyen de penser qu’il y à plus d’êtres que ça dans cette tête. J’inspire, concentrant mes sens sur la jeune femme en face de moi, tentant d’observer tout ce que je pourrais voir. Mimiques, réactions, doutes… tout ce qui pourrait me servir à analyser ce qui m’entoure. Je ne met donc pas longtemps à comprendre quel sentiment domine actuellement les pensées de celle que je peut identifier depuis le départ comme étant Noctra. Je l’avais compris, la bête acculée. Je le savais et j’ai pris ce risque. Je ne pouvais que le prendre, après tout. Il fallait qu’elle me prenne au sérieux pour que l’on puisse avoir un échange pouvant aboutir à quelque chose. Le fait de la voir paniquer de la sorte veut donc dire peu de choses, maintenant, tout est sujet à interprétation et donc à erreurs. Comme toujours, mais ça ne m’as jamais arrêté. Méfiance constante, recherche d’informations, observation par tous les supports possibles, analyse et traces visant à garder des points faibles de tous ceux pouvant représenter des menaces, domination psychologique, l’horreur de la défaite. Outre le fait de rentre le tout complètement instable, je pense pouvoir nommer ça d’une façon bien précise : De la paranoïa. Relativement intense, en soi –et sa tirade visant à mettre en doute une autre personne que moi ne peut que me conforter dans cette idée. Il n’y à que nous-. Pourtant, son alter-égo qui semble bien présent semble vouloir autre chose, semble chercher autre chose. Elle ne semble pas aussi fermée que cette Noctra à la conversation. Bien. Il ne me reste plus qu’une carte à jouer. Si elle est acculée, il suffit de lui redonner du jeu.

-Vous avez entendu parler du projet « Sombre effort » ? C’était un projet secret, première guerre mondiale. Ils ont rassemblés des enfants avec des capacités « particulières » afin de les former pour devenir des assassins. C’était un projet lancé par une compagnie militaire privée. J’en étais.

Je marque une pause, conscient que ma tirade peut inspirer un effet secondaire : Un gain de crainte. Ce n’est pas comme si je vais d’annoncer être dans les personnes sans doute les mieux formées à l’art de tuer.

-Sans doutes que j’aurais fini d’une façon semblable, si personne n’avait été là pour m’empêcher de m’autodétruire. Je suis sorti de ce projet brisé. Une lame prête à être utilisée et ce même contre moi-même. Pourtant, je suis parvenu à en arriver là ou j’en suis. J’ai commis des erreurs pour ça, je ne peux pas le nier, mais je ne compte pas en produire d’autres, ou regarder quelqu’un se détruire en restant les bras croisés.

Nouvelle pause, je porte la main au niveau de mon holster pour le défaire, doucement, avant de le repousser du pied, avant d’en faire de même pour lame dans mon dos et pour l’arme de secours. Je suis tourné vers elles, parfaitement désarmé.

-Noctra, personne ici ne te veux de mal. J’ai compris. Je représente une menace et tu veux l’éliminer. Ta façon de fonctionner est rationnelle. Tout militaire ne pourrait te blâmer de cette façon de penser.

Je marque à nouveau une pause, prenant soin de réfléchir à mes mots. Enfin, sans en faire de trop, je suis bien trop instinctif en soi. On appelle ça méfiance, finalement, pas vrai ?

-Tuer un être sans détruire son corps ou son esprit en son entier m’est inconnu. Je suis un homme d’armes. Je ne pourrais apporter aucune aide à personne visant à séparer une psychologie d’une autre et je pense que vous l’avez déjà toutes deux comprises. Je n’ai donc absolument aucune raison de vouloir faire du mal à quiconque. Et celle à qui tu parles non plus.


Oui, je ne connais pas son nom, et ce n’est pas elle qui est instable. Je ne peux donc que lui faire passer un message sous-jacent. Oui, je suis prêt à aider. Je dois donc, plutôt que de chercher à communiquer directement avec elle pour l’instant, l’aide à apaiser la personne instable.
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Dim 28 Jan - 0:34
Elle continuait, elle hurlait, elle vociférait insultes et menaces à ne plus savoir qu’en faire. Ça hurlait dans ma tête fraîchement retrouvée. Mais voilà, c’était ma tête. Merde. J’en avais rêvé depuis tellement de temps, de retrouver cette tête et ce corps qui étaient à moi, que je ne savais plus quoi faire. Je tétanisais, figé par la surprise. J’étais… moi…

-Vous avez entendu parler du projet « Sombre effort » ? C’était un projet secret, première guerre mondiale. Ils ont rassemblés des enfants avec des capacités « particulières » afin de les former pour devenir des assassins. C’était un projet lancé par une compagnie militaire privée. J’en étais. 

Putain mais de quoi il parlait ? Elle voyait en ses mots un pavé lancé dans une mer déjà traversée par l’orage. Mais qu’est ce que ce putain de caillou foutait là ?! Elle s’en foutait. Je… je m’en moquais tant que ça ? Je… non moi je l’écoutais. J’essayais…

-Sans doutes que j’aurais fini d’une façon semblable, si personne n’avait été là pour m’empêcher de m’autodétruire. Je suis sorti de ce projet brisé. Une lame prête à être utilisée et ce même contre moi-même. Pourtant, je suis parvenu à en arriver là ou j’en suis. J’ai commis des erreurs pour ça, je ne peux pas le nier, mais je ne compte pas en produire d’autres, ou regarder quelqu’un se détruire en restant les bras croisés. 

« Semblable » ? Il voulait dire quoi par là ? Outrée, Noctra se retourna vers lui net pour le foudroyer du regard avant que je ne baisse le mien. Destruction… Oui ! Ou c’était ça. Elle… tu…

« Mais ta gueules ! Il cherches juste à nous séparer. On… on doit rester unies, tu le sais bien. Rester fortes…
-J’ai envie de l’écouter…
-NON ! »


Elle en avait peur, elle avait peur que Marten le détruise. Et moi même, je m’en sentais incapable. Elle avait le droit de vivre au même titre que moi non ? C’était presque cruelle de cherche à la tuer ainsi… Je n’avais pas une meurtrière…

« Voilà, alors fous moi la paix !
-Noctra…
-QUOI ENCORE ?!
-Personne ici ne te veux de mal. J’ai compris. Je représente une menace et tu veux l’éliminer. Ta façon de fonctionner est rationnelle. Tout militaire ne pourrait te blâmer de cette façon de penser. 
-Vraiment ?…
-Oui vraiment, il te comprends bordel !
-Alors pourquoi est ce qu’il s’est pas juste barré ?! Merde, je vais le crever alors et basta ! »


Confuses, notre regard faisait des vas et viens continues entre ses yeux pour le foudroyer et le vide pour le fuir. Le visage déchiré par ses spasmes, aucune de nous deux ne parvenait calmer le jeu. Je cherchais à survivre, mais sans tuer. Elle chercher à survivre en le tuant. Je cherchais à le sauver, si bien qu’elle voulait le tuer sans lui faire de mal.
C’était un sacré bordel dans notre tête à ce moment. Un chaos que personne n‘avait ordonné…Noyé dans les bras d’une amnésie persistante.

-Tuer un être sans détruire son corps ou son esprit en son entier m’est inconnu. Je suis un homme d’armes. Je ne pourrais apporter aucune aide à personne visant à séparer une psychologie d’une autre et je pense que vous l’avez déjà toutes deux comprises. Je n’ai donc absolument aucune raison de vouloir faire du mal à quiconque. Et celle à qui tu parles non plus. 
-Partons… s’il te plaît…
-Je… »


Il ne pouvait rien pour moi. Et pire, il risquait gros. J’ai espéré. Mais le mettre en danger pour si peut de chance de résultat était déraisonnable. Il était déjà bien gentil de m’avoir redonné ma tête pour l’espace de quelques secondes… J'étais un peu déçue cependant, j'admets.

« Tu veux toujours le tuer ?
-Tu connais ma réponse : je fais ce que tu n’ose jamais faire. »


Figée et dans un silence glacial, ma main s’approcha lentement de ma hanche… Elle allait pas faire ça… Je luttais. Je n’avais aucune armes, mais celle au sol l’intéressait grandement. Elle devait arrêter.. mais je cédais… Je n’arrivais plus à la contenir… Seules, on étaient bien moins en danger qu’accompagnées, quand même bien serions nous en compagnie d’un saint…
Le balise partit d’un coup. Et Noctra apparut juste au dessus du holster. Elle le arma en un mouvement aussi rapide que précis avant de le pointer vers Marten en moins d’une seconde. Elle tremblait.

« Arrêtes ça !
-Jamais ! »


Une seconde de vide. Noctra avait le doigt rivé sur la détente, le regard droit et tellement tendu qu’on aurait crut que ses yeux allaient sortir de leur orbite. Pas une brise, rien. Le silence était total. J'en entendais presque les battement de cœur de Marten s’accélérer. Non : je les imaginais... Le pauvre... Il ne méritais pas ça.

« Tu vois pas son manège ? Le discours mielleux pour mieux nous trahir. Il te veux tu mal alors je t’en protèges !
-J’ai dis arrêtes ! »

Un hurlement, net et précis, durant lequel je jetai violemment l’arme au loin. Je posais un regard dégoutté sur la dite machine de mort, rien que d’imaginer ce qu’elle aurait pus faire. Elle… MERDE ! Haletante et hésitante, je relevais finalement un regard nerveux et tremblant sur Marten.

« Vous… vous ne pouvez rien pour moi… Vous le dites vous même. Alors restez loin, ça vaut mieux… Je… Je suis désolé… Je voulais pas… Elle est forte.
-Vas chier putain ! »

D’un pas gauche et peu assuré, je me dirigeais de nouveau vers la sortie, ignorant ses cris qui me martelaient la tête. Loin, je devais l’amener loin. Loin… Je n'avais que cette pensée en tête : la monomanie semblait l'éloigner de moi.

«Vous... vous êtes assez doué pour repérer le mal, le combattre avec assez de force pour lui résister. Mais une seconde d’inattention, et elle vous aura. Vous ne pouvez rien pour le soigner alors protégez vous... au moins vous...»

Désolé... Désolé ! Il n'avait pas à voir tout ça. Noctra avait peur, et moi j'avais honte...
Marten Baudier
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Marten Baudier
Loup-Garou
Dim 4 Fév - 12:11
Cet échange aura au moins eu l’avantage de me confirmer une chose : Quoi que je dise, je ne serai pas écouté. Essayer d’insister encore serait-il vraiment utile ? Je n’ai pas spécialement peur de me faire tuer, en soi, la mort ne m’effraie pas. Et puis bon, je doute qu’on y parvienne si facilement. Non… Franchement la question n’est pas là. Je suis venu en ami, pour trouver un terrain d’entente, et ça se retourne au point de diriger ma propre arme vers moi. Si j’étais con, je serais venu avec une arme chargée. En fait, c’est le cas, mais juste pas celle-ci. En soi, j’aurais dans tous les cas sans doutes du penser à retirer les chargeurs. En soi, vous allez vraiment me dire que son mouvement n’était pas bien assez visible pour que je puisse l’anticiper ? Vous savez, quand on lance quelque chose, on montre bien dans quelle direction. Même si le déplacement qui suit est presque instantané, c’est à un pas de moi. En soi, cette arme, il ne me faudra pas très longtemps pour lui prendre des mains. Elle continue de me sous estimer et d’avoir peur. Peur pour rien. C’est sans doutes ça le plus risible dans toute cette histoire. Je ne l’ai pas menacée, pas une fois. C’est comme parler à un mur. Et honnêtement, arrivé à ce stade là, je veux bien être sympa, mais faut pas déconner non plus. Donc à ce stade là, autant retourner vers la jeune femme qui allait accompagner ma soirée pour finalement aller tout de même au bout des choses. Je perds mon temps. Oui. C’est à ce genre de choses que je réfléchis quand on me braque mon arme dessus. Ça vous parait si étrange ? Je sais qu’elle aurait été capable de me tirer dessus. Mais montrer sa peur est la première erreur que l’on puisse commettre. Et je ne suis plus un débutant. On m’a appris à contenir ce sentiment depuis bien longtemps maintenant. J’ai dépassé ce stade. Et puis entre nous, si ça doit arriver, bonjour le résultat. Heureusement que je sais le dissimuler, en soi, je deviens facilement repérable, sinon.

L’impression finit par changer, bien après qu’elle ai lâché l’arme. Je l’ai observée, mais mon taux d’intérêt à fini par s’amoindrir. Ce conflit interne ne doit pas être facile à gérer, mais en soi, si on me refuse l’aide que je propose, je ne vais pas l’imposer. Certains idiots feraient ça. Fut un temps, je l’aurais peut être fait. Il semble cela dit finalement que l’autre personne ai pris la main, quel que soit son nom. Ses mots m’arrachent un sourire bref. Que voulez vous que je réponde à ça, finalement ? Que non, Noctra est faible et que sa peur panique et facile le démontre bien assez ? Que dans l’état actuel des choses, il suffit qu’elle croise un jour la route d’un véritable professionnel pour qu’elle perde la vie bêtement ? Car oui, franchement, devant le taux de menace à peine voilé qu’elle représente, beaucoup ne chercheraient pas à la comprendre et lui tireraient une balle dans la tête. Net, propre. On à beau se téléporter, on ne peut pas esquiver une balle. Le temps que le son lui arrive, sa tête sera déjà trouée. Si malgré tout ça, elles refusent de voir et de comprendre, ma foi, que puis-je faire d’autre ? Cela dit, sa dernière tirade finit par m’arracher un rire franc. Mon rire n’est pas moqueur, quelque part, au contraire. Il soulève juste l’ironie totale de ma situation. Au final, j’entreprends donc de répondre.

-Si je tenais vraiment à protéger ma vie, je n’aurais pas choisi de devenir mercenaire. Ma vie c’est de patauger dans le sang et les tripes. J’ai grandi comme ça, et je ne compte pas faire en sorte que ça change.

Je marque une pause. Ma tirade est franche et nette. C’est vrai, après l’armée, j’ai eu le choix. J’ai essayé une autre vie et on à vu comment ça à fini. Non, je suis fait pour porter les armes et cogner dur. C’est dans mon sang. Je ne relève pas ses tirades sur le danger que représente Noctra. En soi, elle m’inspire autant de crainte qu’une junkie. Sa menace est réelle, mais si tu lui accordes trop de sérieux, elle finira par te consumer. D’un signe de menton, je lui montre la sortie.

-C’est comme tu veux. C’est comme vous voulez. Je suis venu en ami et je crains que ma patience a atteint ses limites. Si vous ne voulez pas être écoutées et aidées, je ne peux effectivement rien. Sachez cela dit que si j’étais venu, c’était pour trouver un arrangement. Une façon de coexister. Au vu de la tournure, je pense devoir vous considérer comme une menace. La prochaine fois que l’on se croisera, je vous considérerai donc comme tel.

Je vais vers mon équipement et l’enfile, calmement, bien qu’en gardant mon instinct ouvert et mon attention sur elles. Si la sympathie ne marche pas… Je ne peux pas faire grand-chose de plus. Je me dois donc d’être franc.
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Lun 12 Fév - 20:10
Son rire sarcastique me perçait les tympans comme les gémissements craintifs de Noctra me perçaient l’âme. Merde… merde ! Comment il osait ? Elle lui en voulait à mort pour se moquer ainsi d’elle. Comment il osais ? Je craignais pour sa vie pour oser se laisser aller à la plaisanterie… Il ne comprenais pas, il ne connaissait pas ce monde de torture et de vide…
Moi non plus justement… je ne savais ni d’où elle venait, ni comment m’en débarrasser. Elle était mon poison et mon allié.

« Partons d’ici…
-Si je tenais vraiment à protéger ma vie, je n’aurais pas choisi de devenir mercenaire. Ma vie c’est de patauger dans le sang et les tripes. J’ai grandi comme ça, et je ne compte pas faire en sorte que ça change. »

Il avait choisis ce que j’avais subis… Il avait plongé dans ce qu’elle avait choisis. Elle voyait cela différemment. C’était le monde qui avait choisit pour elle. Qui avait fait d’elle ce qu’elle était. Ce que nous étions ?
Merde. Lentement, je me perdais dans du sentimentalisme. Je pestais avec force cette amnésie tenace… Je n’avais même pas un nom à lui donner. Même pas un passé à lui livrer pour m’aider… Je n’avais rien. Elle était tout ce qu’il me restait… Et moi je la repoussais… J’avais honte. Non de ce que Marten voyait. Mais de la façon avec laquelle je traitait ma seule amie…

« Amie, sœur, je me moque de comment tu m’appelles. Partons : il aura ce qu’il mérite tôt ou tard…
-C’est comme tu veux. C’est comme vous voulez. Je suis venu en ami et je crains que ma patience a atteint ses limites. Si vous ne voulez pas être écoutées et aidées, je ne peux effectivement rien. Sachez cela dit que si j’étais venu, c’était pour trouver un arrangement. Une façon de coexister. Au vu de la tournure, je pense devoir vous considérer comme une menace. La prochaine fois que l’on se croisera, je vous considérerai donc comme tel. »

Trop… c’était trop… ce type aussi s’en prenait à moi… nous. Lui aussi hurlait, il en appelait à sa patience déjà grande à ses yeux, là même où ma torture était mille fois plus longue que ces quelques instants… De quel droit se permettait-il de me juger ? De la juger ?! Nous valions mieux que cela.
Décomposée, je voulais pleurer de nerfs et de rage. Mais aucune larme ne sortit. Elle ne voulait pas. Elle préféra rire ouvertement devant lui. Elle aussi se moquait du monde… Elle… Je sentais sa peur en fond. C’était une façade, un masque qui me laissait un peu de repos…

« Il est un problème de taille vois-tu ? Les gens qui me rencontre découvrent ma présence une fois mort en général. C’est alors un peu tard pour m’offrir une quelconque considération. Je suis du genre mal aimée dans le milieu. Ton coup de chance est de ceux qui n’arrivent qu’une fois dans une vie, alors bonne mort. »

Elle arbora alors une moue assez condescendante, à la limite de la smuck face. Je comprenais… En fait, elle ne se moquait pas de la situation, mais de lui. Après tout, la provocation était une bonne arme. Toute mort vient d’une erreur…

« Tout comme celle que tu viens de faire ! Idiote !
-Je… je sais… Je suis désolé… »


Elle finit par faire quelques pas vers la sortie tandis que le fin limier ramassait ses affaires. Puis finalement, elle se retourna vers lui nonchalamment.

« J’oubliais : inutile de marcher non ? Adieu fin limier : à notre prochaine rencontre la faucheuse t’aura arraché à ce monde avant que tu n’ait le loisir d’admirer mon visage ! »

Puis elle disparus.

********************

Son pied se posa finalement sur le sol d'une autre planque. Une cabane caché dans un coin de la réserve naturelle. Nous étions loin, déjà bien loin. Noctra hurlais intérieurement. Elle m'en voulais... J'étais trop... sentimentale... J'avais mis notre vie en danger par simple altruisme ridicule... Ce type auraient pus nous tuer par ma faute... Quoi qu'il en dise : je n'arrivais pas à avoir confiance ne son discours "pacifiste". J'avais honte d'être aussi faible... Elle était forte pour moi. Elle avait raison... J'avais tellement honte de gâcher tous ses efforts. Tellement peur de ne pas réussir à stopper le massacre. Elle avait raison : dans la vie, c'était soit l'ennemi soit soit même. J'étais candide de penser pouvoir sauver tout le monde... Elle m'avait ouvert les yeux...

Yeux qu'elle ne ferma pas de la nuit... Putain : elle avait eut peur. Vivre, vivre, vivre ! Elle voulait vivre. Cette visite avait fait l'effet d'un électrochoc pour elle. Elle était trop négligeante en ce moment... Aussi, elle passa la nuit éveillée à monter la garde. Personne ne l'aurait jamais plus... Personne ! Elle songea à une chose : elle était trop lente... Et il fallait y remédier...
Pour ce faire, elle avait quelques implants en vue... Est-ce vraiment nécessaire de préciser que les Ghosts ont souvent les bons tuyaux ?

Vivre ! Vivre !! Vivre !!! Le monde était une jungle, alors elle devait devenir une bête chaque instant plus puissante.





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